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- Éclats de rire garantis !
- Pas de traduction française mais le registre courant et oral ne nécessite pas un niveau soutenu en anglais pour apprécier l’écriture
- Le point ‘n click est le meilleur genre existant
- Je vous ai déjà dit que le point ‘n click était le meilleur genre existant ?
- Le point ‘n click est le meilleur genre existant
Si l’on en croit son compte X, Joe Richardson « crée des petits mondes logiques car l’écrasant, écœurant, chaotique et incompréhensible néanmoins magnifique désordre du monde réel lui file une frousse pas possible ». On comprend immédiatement que le développeur solitaire aime opposer des concepts et exposer les limites du langage avec une phrase à rallonge, ce qui constitue l’une des pierres de voûte de l’absurde. D’ailleurs son incompréhension revendiquée du monde le rattache d’autant plus à ce mouvement. Examinons ensemble sa trilogie au style Renaissance, j’ai nommé The Immortal John Triptych.
Ce triptyque de point ‘n click comiques se compose de Four Last Things, The Procession to Calvary et de Death of the Reprobate, qui vient tout juste de sortir. Comme vous pouvez l’observer dans les bandes-annonces et captures d’écran ci-dessous, tous les tableaux sont des montages de véritables toiles de la Renaissance si bien que la direction artistique imprégnée de religion nous ébahit au premier regard. Michel Ange, De Vinci, Raphaël : c’est un régal de tous les instants pour les yeux. D’autant plus que chaque scène est accompagnée d’un classique musical. Attendez-vous donc à arpenter cet univers loufoque avec en trame sonore des artistes immémoriaux tels que Monteverdi, Bach ou encore Louis-Nicolas Clérambault pour ne citer qu’eux.
Four last things
Dans Four Last Things le joueur incarne un pécheur itinérant en quête de rédemption. Le hic c’est que sa paroisse actuelle ne peut l’absoudre de méfaits qui ont été commis dans des bourgs voisins. Les évêques lui confient alors l’astuce : il suffit de réitérer les sept péchés capitaux mais cette fois-ci dans la juridiction de leur église pour pouvoir ensuite être absous de la totalité des forfaits. C’est sur ce « vide biblique juridique » que repose l’intrigue, hilarante et irrévérencieuse au possible.
The Procession to Calvary
Dans The Procession to Calvary, c’est l’histoire d’une guerrière qui nous est contée. La guerre sainte vient à peine de prendre fin et la jeune croisée ne peut donc plus profiter du prétexte religieux pour commettre des massacres gratuits. La paix, quelle horreur ! Une seule solution pour elle : trouver John l’Immortel, Saint des saints, et négocier avec lui afin de pouvoir commettre un dernier meurtre pour la route, voire plus. Tout un programme.
Death of the Reprobate
Dans Death of the Reprobate, on prend en main le destin de Malcolm the Shit, ou Malcom la Merde en bon français, un tyran au penchant assumé pour la torture de ses sujets et qui, pour pouvoir prétendre à son héritage, doit accomplir sept bonnes actions avant le coucher du soleil sous peine de devoir tirer une croix sur le magot ! Bien que plus grivois comparé à ses prédécesseurs, l’humour fait toujours autant mouche.
« En avant cornegidouille ! Tudez, saignez, écorchez, massacrez, corne d’Ubu ! »
Joe Richardson maîtrise parfaitement le registre de l’absurde et on ricane du début à la fin des aventures. Tout y passe, de l’ineptie de la condition humaine à l’humour noir. Le quatrième mur est malmené sans jamais que ça ne devienne lourdingue et on se bidonne face à ces antihéros stylés « peinture à l’huile » qui se toisent, s’entretuent et se jouent des tours. Les énigmes, incongrues mais logiques, sont juste assez complexes pour qu’on ressente de la satisfaction lorsqu’on en vient à bout. Quant aux gags et situations ridicules ils s’enchaînent à un rythme effréné, ne laissant aucun répit à nos zygomatiques.
On ne peut qu’être fasciné par ce mélange anachronique des genres qui multiplie les jeux de mots et les dialogues de sourds. Quand les crédits défilent (comptez entre 2 et 3 heures pour chaque titre), on a presque l’impression de connaître Joe Richardson tant son humour pythonesque nous a touché en plein cœur. Nul doute que la célèbre troupe anglaise, Ionesco ou Beckett apprécieraient également cette trinité insensée, que Death of the Reprobate vient clore avec brio.
Résident permanent dans la petite bourgade de Raccoon City et prosélyte du génial Rain World depuis 2017, on l'entend parfois jurer à pleins poumons lorsqu'il perd lamentablement face au singe de Sekiro à un poil de lemming près. En quête d'une 3080 depuis bientôt un an, le malheureux espère une réception de sa commande en 2022 : l'important c'est d'y croire ! Son TOC préféré ? Recenser dans un PDF tous les jeux auxquels il a joué dans sa vie.
Infos divers
: Joe Richardson / Joe Richardson
: 23 février 2017
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