Provenance : France | Éditeur : Sidonis Calysta | Date de sortie : 15 janvier 2024

Format vidéo
2160p24 – Ratio 2.35
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Lifeforce: L'Étoile du mal
4/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites d’une banque d’images libre de droits et du site caps-a-holic) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (Dolby Atmos | DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - La femme venue de l'espace

La navette Churchill explore un gigantesque vaisseau spatial extraterrestre où ses membres découvrent trois sarcophages. À l’intérieur, les corps d’une femme et de deux hommes. Les trois créatures se révèlent rapidement être d’authentiques vampires. Indifférente aux armes, l’entité féminine sillonne Londres, transformant sa population en une horde de zombies…

Librement adapté du roman Les Vampires de l’espace de l’écrivain britannique Colin Wilson, ce délire psychédélique que l’on doit à Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse et sa suite) entrelace avec une excellente tenue technique space opera, conte horrifique et zombie flick non sans une touche d’érotisme.

Alors oui, le scénario est décousu et le rythme bancal (un gros ventre mou), mais les séquences mémorables affluent (l’introduction spatiale, l’autopsie, les émeutes), les SFX à l’ancienne sont encore aujourd’hui prodigieux (cf. les animatroniques) et la peu farouche Mathilda May (nue sur presque toutes les scènes où elle joue) dévoile une plastique avantageuse.

Réhabilité par Quentin Tarantino, en bon adepte de cinéma bis qu’il est, ce projet fou (un peu nanar mais tellement généreux) accueilli froidement par la critique et le public à sa sortie mérite que vous y jetiez un œil curieux. À votre tour, succomberez-vous à son charme fantastique échappé des 80’s ?

« I'd say she's perfect. I've been in space for six months and she looks perfect to me. »

IMAGE - Dans l'ombre de la Comète

Alors que le 4K Ultra HD (version cinéma) embarque un transfert UHD Dolby Vision issu d’un scan 4K du négatif original 35 mm, le Blu-ray (version longue) renferme un master 1080p tiré d’une restauration 4K (certes plus douce et filtrée mais de très bonne tenue) opérée à partir d’un interpositif 35 mm. Dans les deux cas, ce matériel originaire de Shout ! Studios supplante sans mal le master fatigué (proposé qui plus est en 1080i) du Blu-ray paru en 2014 chez Sidonis Calysta.

La texture argentique qui est correctement résolue a été superbement préservée, le cadrage a pris un peu de hauteur pour dévoiler plus d’informations aux quatre coins du cadre large, la copie a été minutieusement nettoyée (les points blancs et autres saletés sont de l’histoire ancienne), l’image qui demeure particulièrement bien détaillée profite d’une finesse accrue (les cheveux, la peau, les détériorations corporelles) et la compression ne souffre d’aucune anomalie (un bitrate moyen mesuré à 94.9 Mb/s).

Lifeforce: L'Étoile du malLifeforce: L'Étoile du mal
Lifeforce: L'Étoile du malLifeforce: L'Étoile du mal
Lifeforce: L'Étoile du malLifeforce: L'Étoile du mal

La palette colorimétrique à l’étalonnage chaud gagne en étoffe (les rouges et les bleus sont plus profonds) et affiche une carnation plus naturelle, les contrastes qui saisissent davantage (des noirs non bouchés très profonds et des blancs brillants à souhait) « dénudent » quelque peu les ombres (de fait mieux dessinées) et les sources lumineuses, ultra-poussées par moments (des pics à 10000 nits !!!), bénéficient d’un tout autre éclat (la magie des vampires de l’espace, l’éclairage urbain). Il est à noter que la photographie du grand chef opérateur Alan Hume est particulièrement éclatante (une luminance moyenne de 843 cd/m²).

Lifeforce: L'Étoile du mal

SON - Oh, libérez les décol'tés 🎶

Jouissant d’une ouverture multicanale spectaculaire et d’une puissance de frappe marquée (la dynamique et le canal LFE se font plaisir lors des explosions et des tirs), cette toute nouvelle piste Dolby Atmos (réservée à la VO) parfois excessive dans son rendu acoustique (certains bruitages sont artificiellement balancés dans les surrounds) n’en assure pas moins le show.

La spatialisation avant tout frontale déborde souvent à l’arrière (le chaos final dans les rues en feu de Londres) et un peu dans les hauteurs (les déplacements de la fusée, la circulation du « fluide énergétique »), les dialogues solidement exsudés par la centrale sont clairs (hormis de rares passages où un léger écho, certainement inhérent à la source, se fait entendre) et la musique atmosphérique signée Henri Mancini prend possession de toutes les enceintes.

Livrée en DTS-HD MA 2.0 stéréo, la VF ne fait malheureusement pas le poids avec son enveloppement aux abonnés absents et ses trop nombreuses pertes d’ambiances (comme les cris hors-champ). La clarté est néanmoins de la partie et le doublage soigné. Sur la version longue, les passages ajoutés passent automatiquement en VOST puisque toujours pas doublés.

CONCLUSION - En manque d'énergie ?

Fétiche des vidéo-clubs, cet étrange film de genre qui fait se rencontrer Under the Skin et 28 jours plus tard  bien avant l’heure nous invite à un voyage foutraque dont la présente édition 4K Ultra HD, servie sous la forme d’un mediabook premium d’une trentaine de pages (où Marc Toullec retrace la production du film) et accompagnée de bonus méritants (un making of d’époque de 20 minutes et une récente interview de 15 minutes de son envoûtante actrice), renouvelle la beauté de par des prestations A/V véritablement séduisantes. (Mathilda) May the Lifeforce be with you !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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