Provenance : France | Éditeur : Spectrum Films | Date de sortie : 08 décembre 2023

Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Japonais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Suicide Club (2001)
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 8

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Le cercle des suicidés disparus

54 lycéennes se jetant sous les roues du métro de Tokyo, un site internet prophétisant des suicides collectifs, un ruban constitué de plusieurs centaines de carrés de peau humaine retrouvé par la police, un girls band de jeunes adolescentes chantant une pop aux paroles très ambiguës… Quel vent de folie souffle sur la capitale japonaise ?

Alors que la bonne parole ouvertement suicidaire d’un insupportable girls band prépubère s’infiltre dans le quotidien d’un collectif consumériste en déficit de lien social, Sono Sion s’interroge sur le véritable sens de la liberté non sans provocation humoristique. Et si cette satire de la culture pop (où de fausses idoles peuvent très vite devenir de vrais prophètes) part dans tous les sens, c’est parce qu’elle se veut un zapping des maux de la société japonaise, menacée par le délitement, dont la recherche éperdue de relations passe par le suicide, devenu une tendance à pratiquer (avec cette volonté de se rapprocher de ses semblables) au même titre qu’une nouvelle forme de divertissement à consommer. Oubliez donc l’intrigue policière et observez plutôt l’expérience sociale (aussi graphique soit-elle). 3… 2… 1… Sautez !

IMAGE - Société désorientée

Issu d’une restauration 4K du négatif original 16 mm supervisée et approuvée par le réalisateur, ce transfert UHD Dolby Vision à l’encodage habile ne masque rien de la photographie poisseuse et malaisante signée Kazuto Sato.

La définition fait un (petit) bond en avant sans dénaturer (point de renforcement artificielle des contours) la netteté peu poussée de la cinématographie (les détails ne sont pas vraiment raffinés) ou encore la résolution moindre de certains plans et la (forte) texture granuleuse, fluctuante de par nature (entre autres dans l’ascenseur), donne l’impression d’avoir été fidèlement retranscrite.

Les couleurs jusqu’ici altérées (le DVD souffrait d’un trop-plein de vert et d’orange) sont à présent plus vives et naturelles (le sang, la carnation, les ciels, etc.) même si celles du Blu-ray sont un peu moins précises et le ton sombre qui recouvre les lieux, parfois contrebalancé par des éclairages à l’intensité accrue (les plafonniers dans le métro), profite d’une plage de contrastes notablement élargie venant approfondir les noirs (encore un peu doux au demeurant) et donner de l’entrain aux blancs (les uniformes scolaires).

SON - Make a Change... Kill Yourself

Peu inquiétante mais atmosphérique à souhait, cette bande-son stéréophonique plus subtile (la majorité des bruitages prennent vie avec une discrétion mesurée) que démonstrative (à quelques exceptions près comme lorsque le sang éclabousse violemment la rame de métro) excelle dans la séparation acoustique des divers éléments qui la composent… Du moins en VO.

La partition du compositeur Tomoki Hasegawa ne manque pas d’éloquence, les effets comme les ambiances sont bien reproduits par la scène auditive (la foule sur le quai du métro, les élèves dans l’établissement éducatif), la dynamique frontale est expressément franche (c’est notable quand Genesis pousse la chansonnette) et les voix, d’une clarté certaine, ne sont ni étouffées ni noyées.

Moins profonde (le médium a pris un coup) et plus brouillonne (l’harmonie y est déséquilibrée), la VF elle aussi 2.0 a semble-t-il perdu moultes informations sonores au passage (mais où sont passés la plupart des sons lointains ?) puisque l’horripilant doublage aux sonorités sourdes prend toute la place (des voix très mises en avant qui empiètent sur le reste).

« I'm Charles Manson of the information age! (...) Hi there. My name's Genesis. I've had delusions of grandeur since I was a child. »

CONCLUSION - 🔴🔴⚪🔴🔴⚪

En 2001, dans une société malade peuplée de moutons de Panurge, un inclassable OFNI venait poser une foule de questions (sans réponses définitives) sur cette mort « volontaire » qui rôde (malheureusement toujours) de trop au Japon. Et ne comptez pas sur le présent 4K Ultra HD (aux prestations A/V déférentes) pour résoudre l’énigme, se triturer l’esprit faisant partie du jeu de la vie !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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