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- Ready or Not, loué S.W.A.T.-i ...
- Testé sur PC au moyen d’un code fourni par les développeurs.
- Configuration de test : RTX 4090 + i9-9900K.
- Il ne s’agit pas d’un avis définitif, le jeu étant encore en accès anticipé et amené à s’améliorer.
- Traducteur dans la « vraie vie », j’envisage désormais de me reconvertir en agent du S.W.A.T.
- Fait saillant : jouer à Ready or Not donne envie d’hurler aux passants dans la rue de s’allonger par terre ou de mettre leurs mains sur la tête.
- Je tase ; Tu tases ; Il/Elle tase ; Nous tasons ; Vous tasez ; Ils/Elles tasent.
Commençons ce coup d’œil par des aveux ! Je n’ai jamais joué ni à la série des SWAT ni à Tom Clancy’s Rainbow Six, j’ai regardé l’intégralité de 24 et de The Shield et, à chaque fois que Jack Bauer, mon héros avec Tom Cruise, hurle à un terroriste de « PUT YOUR GUN DOWN, NOW! », je frissonne en avalant ma salive, tremblant d’excitation, en m’imaginant à sa place (Jack, pas le terroriste !). Autant dire qu’au moment de lancer l’accès anticipé de Ready or Not, FPS tactique aussi bien solo que multijoueur dans lequel on incarne une unité d’intervention du S.W.A.T., j’étais fébrile.
Special Weapons And Tactics
Ready or Not est donc un FPS tactico-S.W.A.T.ico-réaliste : qu’est-ce que cela implique, me demanderez-vous ? Si, vous aussi, vous aimez jouer votre vie dans les FPS multijoueur et que vous vous mordez les doigts d’avoir effectué votre stage professionnel de troisième chez un vétérinaire plutôt que dans la brigade d’élite du RAID, comme l’avait recommandé votre conseiller d’orientation, alors Ready or Not pourrait bien devenir votre jeu de chevet.

Le titre de VOID Interactive excelle en effet dans sa capacité à donner l’impression que la mort nous attend à chaque tournant, au détour du moindre couloir. Vous aurez ainsi tôt fait d’être obsédé par les lignes de tir ennemies, et Dieu sait qu’elles sont nombreuses et sournoises.
Dotés d’une IA encore largement perfectible, mais pour l’heure plutôt aptes, vos adversaires n’hésiteront pas à se cacher, fuir pour vous contourner, prendre des civils en otage voire faire semblant de se rendre pour mieux vous planter lorsque vous vous approchez pour les menotter. On hésite alors pas à taser les bougres « au cas où ».

La localisation des dégâts étant réaliste, vos alliés comme vos ennemis peuvent passer de vie à trépas en une à deux balles, ce qui vous vaudra de recommencer la mission. Si cela pourra sembler trop punitif pour certains (auquel cas autant ne pas se tourner vers un FPS tactique), cette vulnérabilité servira de catalyseur à l’immersion pour les autres (comme c’est le cas dans Hunt, par exemple, qui offre des fusillades mémorables et à fleur de peau).

On se retrouve ainsi à constamment surveiller nos arrières et glisser notre caméra sous les portes (si on a choisi d’équiper l’accessoire adéquat et lorsque que c’est possible). La pièce semble déserte ? En route, mauvaise troupe. En revanche, si on entrevoit un criminel, les stratégies sont multiples en fonction du contexte… Tient-il un civil en otage ? Est-il dos à la porte ? Peut-on l’exécuter ou doit-on le capturer en vie à des fins d’interrogatoire ? Tant de questions à se poser qui régiront votre approche.

Pour n’en citer que quelques unes, vous pourriez aussi bien tirer à travers la porte (si le matériau le permet) pour abattre le nuisible ; faire un trou dans le battant, puis y jeter une grenade à gaz pour le forcer à sortir ; faire sauter la porte à coup de C2, puis balancer une grenade flash depuis votre couvert et profiter de la confusion pour le taser ; ou encore faire diversion pour ensuite le contourner en séparant votre équipe.

S.W.A.T. beau et tais-toi
Si en multijoueur on s’organise logiquement en parlant à travers notre micro, il est tout à fait possible de profiter de l’expérience en solo, comme c’était le cas pour cette preview. Moi qui appréhendais de diriger mon groupe en solitaire, j’ai été surpris de la simplicité d’accès du système d’ordres. Il suffit en effet de presser la molette de sa souris pour faire apparaître un menu d’injonctions à son escouade qui s’affichent en ordre cohérent et peuvent être mises instinctivement en file d’attente.

En accès anticipé depuis décembre 2021, le titre jouit d’une communauté active et encourage l’utilisation de mods, avec une section dédiée à cet effet dans le menu principal. Il bénéficie par ailleurs d’un bon suivi de l’équipe de développement, avec déjà pas moins de 14 cartes disponibles, dont la majorité sont très réussies.
Il ne fait aucun doute que l’immersion de Ready or Not repose en immense partie sur la richesse visuelle et l’atmosphère de ses décors : maison piégée de survivaliste façon True Detective, concession automobile qui sert de façade au blanchiment d’argent, station-essence en proie à une prise d’otage, boîte de nuit dans laquelle vient de survenir un massacre à l’arme automatique, réseau pédophile dissimulé à l’arrière d’une pâtisserie, maisons à l’abandon dans un quartier pourri hanté par les methheads (on pense tout de suite au terrifiant Condemned de Monolith Productions), les ambiances se suivent et ne se ressemblent pas.

Civil tué = pénalité
Le titre propose par ailleurs différents modes de jeu avec chacun leurs objectifs et priorités : Suspect barricadé (sauver les civils et arrêter les suspects, si possible en vie) ; Raid (porté sur les fusillades avec des ennemis qui viennent davantage au contact) ; Tireur actif (une ou plusieurs personnes massacrent des civils dans un lieu donné et il faut neutraliser le tireur avant que son jeu de massacre ne prenne de l’ampleur) ; Alerte à la bombe (désamorcer des explosifs dans un temps limité, sauver les civils et arrêter les malfaiteurs) et enfin Prise d’otages, soit le mode le plus difficile.
Il y a de quoi s’occuper même si, à ce stade du développement, les modes Suspect barricadé et Raid sont trop similaires et que le mode Tireur actif est moins intéressant, car moins stratégique et plus expéditif que les autres. À noter que l’éventail d’armes à disposition est déjà assez impressionnant et qu’il est possible de toutes les modifier.

Ce qui nous amène à l’élément de gameplay qui contribue grandement à rehausser l’intérêt du jeu, à savoir le système de score. Eh oui, si comme KillerSe7ven ou Gail de Dino Crisis, vous êtes du genre à tirer dans le tas avant de réfléchir, vous devrez peut-être commencer à tourner votre doigt sept fois dans la détente avant de la presser.
Dépendamment du mode de jeu choisi, vous serez ainsi évalué selon plusieurs critères comme le nombre de civils secourus (ou tués), de suspects arrêtés, de preuves récoltées, etc. Cette évaluation incite vivement à mieux rejouer les missions pour viser le score parfait. On se surprend alors à privilégier les armes non léthales, qui ont tendance à limiter les bavures.
Pour avoir déjà, sur un malentendu, abattu d’une chevrotine une malheureuse junkie qui courait vers moi pour me remercier de l’avoir sauvée, inutile de préciser que je favorise désormais systématiquement ces armes. Histoire de viser le meilleur classement, mais également dans une approche un peu roleplay, cette même perspective qui m’a fait exécuter un pédophile encore menotté au cours d’une de mes parties, après que j’ai découvert ce qui se tramait dans le reste de la maison.

Prêt ou pas ?
Au rayon des défauts qui, je l’espère, seront corrigés pour la sortie de la 1.0, on peut déplorer ces cas où on a neutralisé toutes les menaces de la carte, mais qu’il reste un fichu civil planqué dans un coin. Il faut alors le retrouver pour terminer la mission. Les niveaux étant souvent assez vastes, c’est assez frustrant, car cela casse le rythme jusqu’ici tendu de l’intervention.
Aussi, si le jeu dispose d’une direction artistique maîtrisée, des artefacts graphiques surviennent encore ça et là. Par ailleurs, l’accès anticipé n’enregistre pas encore toute notre progression ni nos bilans de mission, si bien que j’ai préféré me réserver pour la sortie de la 1.0. Enfin, certains bugs rigolos sont parfois présents, comme ces terroristes morts qui ressuscitent une fois menottés, un comble !
En tous les cas, l’accès anticipé de Ready or Not est suffisamment avancé pour pouvoir craquer sans danger et s’y amuser une quinzaine d’heures en solo (la 1.0 proposera d’ailleurs un mode Campagne) et beaucoup, beaucoup plus longtemps en multijoueur. Clairement une affaire à suivre !

Résident permanent dans la petite bourgade de Raccoon City et prosélyte du génial Rain World depuis 2017, on l'entend parfois jurer à pleins poumons lorsqu'il perd lamentablement face au singe de Sekiro à un poil de lemming près. En quête d'une 3080 depuis bientôt un an, le malheureux espère une réception de sa commande en 2022 : l'important c'est d'y croire ! Son TOC préféré ? Recenser dans un PDF tous les jeux auxquels il a joué dans sa vie.
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Bennj, KillerSe7ven, j’espère que vous serez de la partie pour la 1.0!
Pour sûr !
Ça donne extrêmement envie d’y jouer (mais en multi). Je suis le jeu avec intérêt depuis son annonce. Vivement qu’il sorte complètement entre guillemets.