• Testé sur PC (carte graphique GTX 1070 Ti)
  • Jeu acheté
  • Options graphiques poussées au maximum. 
  • Fin de l’early access atteinte… en attendant du nouveau contenu ! 

Une dizaine de minutes après avoir lancé Going Medieval, j’ai fait ce que toute personne saine d’esprit devrait faire dans cette situation. J’ai posé mon casque, je suis sorti prendre l’air, puis j’ai contacté mon employeur et mes proches. « Je pars pour quelques jours, ne vous inquiétez pas. Je vais très bien ». Puis j’ai remis mon casque.

Un goût de reviens Z-order

Il faut dire que j’aurais dû savoir à quoi m’en tenir. Le jeu assume être dans la droite lignée de Banished et plus encore de Rimworld, simulation de colonie sortie par le studio Ludeon en 2013. Pour qui a déjà gouté aux joies de se perdre dans l’abysse temporelle que propose ces productions, vous devez savoir de quoi je parle.

C’est addictif, terriblement addictif et c’est ça qu’est bon. Si Going Medieval ne réinvente pas le genre (trois rescapés reconstruisent une colonie après que la peste ait ravagé les Îles britanniques) c’est en appliquant son gameplay à un univers médiéval maitrisé et à une esthétique réussie qu’il parvient à plaire. Là où Rimworld pourrait en rebuter certains de par son environnement austère, l’univers tout en 3D et en voxel ainsi que les habitants en low-poly donne à Going Medieval un petit supplément  d’âme.

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Passion charpente

Nous voilà donc à devoir faire vivre et survivre nos rescapés. Gestion de la nourriture, de la production, construction des premières bâtisses et premières défenses. Du déjà-vu me direz-vous mais là encore, le studio Foxy Voxel parvient dès les premiers coups de haches à vous amuser. L’interface, fortement inspirée de Rimworld, est efficace sans être lourde et il ne faudra que quelques minutes pour apprivoiser les gestes du quotidien.

Le jeu nous fait commencer au cœur d’un printemps doux et, rapidement, l’arrivée de l’été permet d’entrevoir ce qui caractérise le principal attrait du jeu. Les fortes chaleurs à venir mettront à mal la nourriture et il sera alors impératif de construire un cellier à quelques mètres sous terre pour la conserver. L’apport de la 3D permettra aussi de creuser ou bien de grimper à plusieurs étages de hauteur. Un escalier par-ci, une poutre pour soutenir mon plancher par-là, c’est véritablement le point fort de Going Medieval. Selon que vous ayez le vertige ou que vous préfériez vous terrer dans une grotte, le titre permet avec simplicité de laisser libre cours à votre imagination.

La dure vie de châtelain…

Après Animal Crossing qui parvenait à nous faire prendre l’air dans notre torpeur sanitaire, Going Medieval permet ici de se construire un somptueux domaine de 350m² avec vue sur jardin. Si comme moi vous avez vécu les derniers mois confinés dans un appart forcément trop petit pour le temps passé dedans, foncez !

Bande-son

La roadmap nous précise que les développeurs ont prévu de rajouter des pistes à la dizaine, dont une partie rythme déjà les sessions de jeu. Beaucoup de flûte et de de violon pour un voyage dans le temps qui aide à l’immersion. Et un gros coup de cœur pour Humble Beginnings !

Aimez votre voisin

Alors forcément, comme il n’y a jamais moyen d’être peinard trop longtemps, on a vite fait de se faire raid par les voisins de la colline d’à côté. Régulièrement un fuyard d’une région voisine vous rejoindra et vous aurez à vous défendre. Sur cet aspect, comme sur certains autres, on sent que l’on est encore sur un early access et il faudra peut-être essayer le mode Survie pour plus de difficulté si ce côté du jeu vous intéresse.

Au stade où en est le jeu, il y a fort à parier que se développent notamment des échanges accrus entre les régions, un caractère social plus poussé qui donnera on l’espère un peu plus de sens aux affrontements. L’IA est parfois brouillonne mais c’est surtout l’occasion de construire des remparts ou d’immenses tours de guet. Sans vous forcez la main, le jeu vous pousse intelligemment à vous défendre avec les outils de l’époque et à donner un style médiéval à vos abris. Les archers en haut des tours font de véritables carnages et il faudra peut-être un brin de rééquilibrage ici et là.

Verdict

Pour ceux qui n’aiment que les chiffres, les longues lignes de production et les stakhanovistes du coup de pelle, vous préférerez peut-être vous tourner vers des titres plus rigoristes tels que Factorio ou Rimworld. Les développeurs de Going Medieval semblent avoir compris qu’une pluie qui s’abat sur un toit de chaume au creux de l’automne résonne pour certains avec plus de panache qu’une énième ressource à miner. Ajoutez à cela les possibilités immenses de création de donjons, de forteresses imprenables ou encore de petits villages pittoresques, vous avez de quoi vous en mettre sous la dent pendant un paquet d’heures. Le jeu est disponible depuis le 1er juin 2021 et il n’a cessé d’être dans les meilleures ventes depuis sa sortie. Ce qui permet d’être confiant quant à l’avenir du développement du jeu et des nombreuses features qu’ils ont pour projet de rajouter d’ici la version finale. En attendant vous pouvez y aller sans prendre de risque, pensez juste à prévenir la famille.
Pour
  • Facile d'accès
  • Voxel !
  • Rendu des saisons magnifique
  • Passion charpente à tous les étages
  • Interface et mécaniques irréprochables
Contre
  • Rejouabilité limitée pour l'instant
  • Contenu endgame trop facilement accessible
  • IA un peu aux fraises pendant les raids

Avaleur de kilomètres sur l’autoroute vidéoludique, j’y roule à 500 à l’heure et parfois sans ceinture de sécurité ! Je me saigne à peu près à tout ce qui bouge, tout ce qui se clique, tout ce qui se joue. Passionné sur le tard par les jeux indés, je m’essaie à coucher sur papier numérique les quelques mots qui me viennent pour décrire ces œuvres culturelles trop longtemps mises de côté.

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