4K Ultra HD – Édition UK – Warner Bros. – 126 min – 03 juin 2019

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : HDR10
• Ratio : 1.85

Bande-son
• Anglais Dolby Atmos
• Anglais Dolby Digital 5.1
• Français (parisien) Dolby Digital 2.0

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Danser avec le diable au clair de lune

Violence et corruption règnent dans la ville de Gotham City. La mafia dirige la ville à sa manière, au nez et à la barbe des autorités, complètement dépassées par les événements. Depuis quelques semaines cependant, un mystérieux justicier, drapé dans un costume de chauve-souris, terrorise les malfaiteurs et sème l’inquiétude dans les rangs de la mafia. Une jeune journaliste, Vicki Vale, mène l’enquête. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance d’un séduisant mais excentrique milliardaire, Bruce Wayne. Celui-ci n’est autre que Batman, qui l’a déjà sauvée. Elle rencontre également un odieux truand, Jack Napier, bras droit du parrain Carl Grissom…

Malgré des lenteurs vers la fin, ce premier Batman dont le microcosme du comic book se marie vraiment bien à l’univers tordu de Tim Burton, est un film d’action fantastique étonnamment poétique et romantique où l’équilibre psychologique de son super-héros occupe autant de place que la folie dévastatrice du Joker, interprété par un Jack Nicholson qui en fait (à raison) des tonnes.

IMAGE – Cette ville a besoin d’un lavement !

Tiré d’un scan 4K du négatif original, ce transfert UHD HDR10 (vraisemblablement réalisé sous l’égide de Roger Pratt, le directeur de la photographie) présente une énorme mise à niveau par rapport au précédent Blu-ray (celui fourni dans l’édition ayant aussi été remasterisé).

Le grain argentique (un tournage 35 mm) est autrement plus raffinée (il n’envahit jamais le cadre), la résolution supérieure profite à tous les plans (les mattes paintings et les miniatures ne peuvent plus se cacher), l’amélioration des détails est plus que significative (les paysages urbains, le « maquillage » du Joker) avec une finesse et une complexité texturale de tous les instants, la palette colorimétrique qui a été modernisée pour l’occasion (des scènes de nuit nettement moins grises mais beaucoup plus bleutées) insuffle de la vitalité aux images avec une gamme de couleurs nettement plus étendue (le costume violet du Joker, les teintes caramels dans les intérieurs luxueux du manoir Wayne et des appartements de Grissom), les contrastes sont fortement bonifiés pour accentuer la noirceur gothique des lieux (des noirs considérablement plus riches et profonds), et les sources lumineuses (nombreuses malgré la nuit – au clair de lune – ambiante) s’affichent avec une audace et une intensité (notamment l’éclairage urbain, les projecteurs et les phares des véhicules) que le master SDR ne pouvait rêver. En fin de compte, le film n’a jamais été aussi beau !

SON – J’ai enfin donné un nom à ma douleur !

Chapeauté par Tim Burton avec quelques modifications sonores à la clé (les coups de feu empruntés à L’Inspecteur Harry et l’activation des boucliers blindés de la Batmobile tirés d’Aliens ont été remplacés par des effets maintenant uniques), ce tout nouveau mixage Dolby Atmos (en VO) offre à son Batman ce qu’il a toujours mérité.

D’une plus grande clarté et éminemment plus musclée qu’auparavant, les basses (le rugissement du moteur de la Batmobile) et la plage dynamique (la course-poursuite et les fusillades) n’ayant plus rien à voir, cette bande-son use activement de tous les canaux mis à sa contribution pour nous plonger dans les entrailles de Gotham City. Le champ sonore s’en trouve donc largement plus étendue avec une perception de l’environnement (atmosphères comprises) inédite sur ce titre, ne serait-ce qu’avez l’ajout d’une scène aérienne (la vapeur à Axis Chemicals, le gaz au Flugelheim Museum, des réverbérations multiples, des chutes d’objets, le Batwing, des cloches, un hélicoptère, etc.) qui s’active dès que la situation le permet. Pour le reste, les dialogues sont audibles en toutes circonstances et la partition d’Elfman parfaitement aérée dans l’espace acoustique.

En comparaison, la VF est ultra-décevante (seulement frontale et jamais expressive) et ne présente aucun intérêt.

CONCLUSION – Jack est mort mon ami… Tu peux m’appeler Joker

– Qu’est-ce que vous voulez ?
– Un 4K Ultra HD de la première superproduction de Burton.
– Vous devez plaisanter…
– J’ai la tête de quelqu’un qui plaisante ?!
– J’ai une très bonne nouvelle pour vous…

Note artistique
8
Qualité vidéo
9
Qualité audio
9
0
Batman (1989)

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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