4K Ultra HD – Édition DE – Capelight Pictures – 148 min – 06 avril 2023

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 2.39

Bande-son
• Allemand Dolby Atmos
• Anglais DTS-HD MA 5.1
• Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, les tests SVOD sont réalisés avec le débit minimum requis sur chaque plateforme. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de la source testée.

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ŒUVRE – Le vrai visage de la Grande Guerre

Durant la Première Guerre mondiale, en première ligne sur le front occidental, Paul et ses camarades voient l’euphorie initiale se muer en désespoir et en épouvante quand ils se retrouvent à défendre leurs vies au fond des tranchées…

Déjà qu’elle surpasse les précédentes adaptations (de 1930 et 1979) et résonne avec les atrocités de la guerre en Ukraine, cette version germanophone du célèbre livre pacifiste d’Erich Maria Remarque s’impose comme une œuvre anti-guerre magistrale, où les horreurs et l’absurdité du conflit armé (totalement inutile) sont aussi bien décrites que reconstituées. Et que ce soit lors des banalités quotidiennes où la camaraderie des soldats ressort (les acteurs sont très impliqués), ou lors des enchainements de violences où la sauvagerie se déploie sans retenue, c’est avec un réalisme viscéral que ce « requiem pour un massacre » témoigne. Éprouvant !

IMAGE – Dans l’enfer des tranchées

Si l’ombre de la mort plane (des tableaux cauchemardesques où la fumée, la poussière et la crasse ont élu domicile), la photographie de James Friend parsème le récit de visions naturalistes pour que la beauté (la nature et la vie) survive malgré tout à la monstruosité (la machine de guerre et la mort).

La froideur de la palette colorimétrique aux couleurs volontairement désaturées est ponctuellement « réchauffée » par quelques primaires bienvenues (les flammes, la verdure de la forêt), les détails sont constamment mis en exergue (cf. la précision chirurgicale des visages fatigués, des peaux encrassées, des uniformes abîmés, des blessures corporelles, des sols boueux et des bâtisses endommagées), le taux de contraste présente une belle fermeté et les sources lumineuses (les explosions, la lumière du jour, le liquide enflammé des lance-flammes, l’éclairage intérieur du Wagon 2419D) s’affichent avec un éclat toujours opportun.

Comparativement au Blu-ray inclus dans la présente édition mediabook, les images sont ici plus impactantes grâce à une compression HEVC supérieur (aucun artefact à l’horizon), un piqué encore plus robuste, des teintes mieux équilibrées (notamment les tons bleus gris lors des scènes sombres) et une luminosité accrue.

SON – Le clairon de l’armistice musarde

Alors que les rafales de mitrailleuses et le grondement des canons brisent à intervalles réguliers le silence élégiaque des attentes et des observations, la musique déconcertante de Volker Bertelmann (des caisses claires et trois notes électroniques) vient à nous remuer les tripes quand elle évoque les sirènes de combat.

À privilégier pour l’immersion, la VO Dolby Atmos tire avantage d’une dynamique qui s’envole dès qu’elle le peut, de basses assommantes, d’une spatialisation vigoureuse qui enrôle l’arrière (le chaos dans le no man’s land) et les hauteurs (le bruissement des arbres, le survol des monoplaces) dans la durée, d’un score volumineux et de voix dont la clarté n’est jamais atténuée.

Loin d’être aussi combative puisque insuffisamment armée (une dynamique moins guerrière et un canal LFE quelque peu couard), la VF Dolby Digital 5.1 ne peut s’opposer à sa consœur 3D.

CONCLUSION – Face à la mort

Transformés en chair à canon et complètement dépassés par les évènements, les soldats apeurés sont prêts à tout pour sortir d’un enfer qui n’est pas le leur. Quant aux spectateurs, les prestations A/V délivrées par le 4K Ultra HD sont tellement marquantes que la mort d’un homme sera toujours vécue comme une tragédie et l’arrivée des « batailles » forcément crainte.

Note artistique
8.5
Qualité vidéo
9.5
Qualité audio
10
0
À l’ouest rien de nouveau (2022)

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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Merci
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1 année

Mais non, ça veut dire que j’vois dans la nuit.Sale Bête.

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