4K Ultra HD – Édition DE – Capelight Pictures – 125 min – 17 avril 2020

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : HDR10
• Ratio : 1.75

Bande-son
• Anglais DTS-HD MA 5.1
• Anglais LPCM 2.0 Stereo (bande originale restaurée)
• Allemand DTS-HD MA 5.1 (version remasterisée)
• Allemand LPCM 2.0 Mono (bande originale restaurée)
• Allemand LPCM 2.0 Mono (version remasterisée)

Sous-titres
• Anglais
• Allemand

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

ŒUVRE – Les gladiateurs du futur

En l’an 2018, les cadres dirigeants se sont substitués aux hommes politiques, et les Etats ont été remplacés par six départements mondiaux : Énergie, Luxe, Alimentation, Logement, Communications et Transports. Grâce à cette organisation, tous les hommes jouissent d’un confort matériel inégalé. Mais une société en paix a besoin de purger les pulsions violentes de ses membres. C’est dans ce but qu’a été créé le rollerball, un sport très violent, à la fois mélange de hockey, de boxe, de football américain…

Classique avant-gardiste des 70’s, cette dystopie sportive qui dénonce la violence en tant que spectacle (qui servirait à purger les pulsions de la société), tout en s’y complaisant lors de matchs particulièrement impressionnants, est un Spartacus de l’anticipation sociale où l’aristocratie décadente (les cadres dirigeants) d’un système capitaliste (pour ne pas dire fasciste) se voulant juste (un soi-disant confort égalitaire) est ébranlée par les victoires successives d’un homme (James Caan a les épaules). Toujours indispensable et plus que jamais d’actualité (le contexte socio-politique).

IMAGE – La mort en spectacle

Tiré d’un scan 4K opéré aux États-Unis à partir des négatifs 16 bits, ce master HDR (travaillé indépendamment du très différent master SDR) réalisé par la société de restauration allemande TLEFilms est loin d’être idéal… même s’il est vrai que l’écart avec les précédents Blu-ray est juste éloquent; l’image étant enfin nette (la définition n’ayant plus rien à voir), piquée et non sursaturée. Pourtant, le Blu-ray inclus dans la présente édition délivre un rendu plus harmonieux aux plans mieux nettoyés.

Laissant poindre énormément de saletés (particules, scratchs et autres lignes verticales), le transfert UHD endure en outre, ce qui n’est pas le cas de son homologue HD, une compression dépassée par la situation qui se fait visible en tout temps (du fourmillement et des artefacts de mouvement). Et c’est bien dommage puisque le grain argentique (un tournage 35 mm) s’y affiche avec plus de finesse.

Fort heureusement, DI 4K oblige, les détails se révèlent beaucoup plus à travers les vêtements et les décors. De même, la palette colorimétrique, moins chaude et moins neutre que sur le Blu-ray, retrouve de sa splendeur passée (Technicolor) avec des primaires au réalisme mesuré et une légère teinte verdâtre retrouvée. Enfin, les contrastes sont clairement moins marqués (des noirs délavés « à l’ancienne » sur l’UBD face à des noirs un peu bouchés sur le BD) et les sources lumineuses autrement mieux soulignées (la lumière du jour, les phares, l’éclairage des arènes).

Ne vous y trompez pas, Rollerball n’a jamais été aussi « beau » ! Du coup, comment ne pas être déçu par des imperfections visuelles qui auraient pu (dû) être évitées ?

SON – Sous les acclamations du public

Souffrant d’une désynchronisation constante de 167 ms (due à l’absence de quatre images en début de programme), l’avance prise par les pistes sonores du 4K Ultra HD se doit d’être « rectifiée » (si possible par le lecteur et/ou l’ampli) pour ne pas être dérangé lors du visionnage.

Néanmoins, le retard variable (jusqu’à 450 ms !) dont souffre par endroit (cf. la séquence dans le gymnase) la bande originale restaurée (LPCM 2.0) est lié, d’après les dires de l’éditeur, à d’énormes problèmes de synchronisation émanant de la source d’origine. Cette dernière, plus ouverte et dynamique que la piste artificiellement gonflée en 5.1 (présentée en DTS-HD MA) pâtit pourtant d’un omniprésent souffle loin d’être discret.

Plus équilibrée même si moins puissante, la proposition multicanale et ses quelques toutes petites ambiances à l’arrière (qui semblent toujours lointaines) reste la VO la plus agréable à l’écoute… même si le mixage paraît aujourd’hui bien terne et trop resserré au niveau de la centrale (les voies latérales avant ne s’activant au final que lors des rencontres de rollerball).

CONCLUSION – Revendiquer sa liberté

Si au rollerball les coups sont stratégiques pour l’emporter, cet Ultra HD Blu-ray qui manque de corps (tout l’inverse de l’œuvre puisqu’il s’agit du thème central) ne risque pas d’être adulé comme Jonathan E. Mais alors que ce dernier laisse filer sa liberté en devenant le corps vivant de ce sport extrêmement violent où le sang coule autant que la sueur, le consommateur sera libre de choisir si cette édition mérite ou non l’investissement !

Note artistique
9
Qualité vidéo
6
Qualité audio
5
0
Rollerball (1975)

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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