Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 03 octobre 2023
Format vidéo
1080p24 – Ratio 2.39
SDR / BT.709 – Encodage AVC
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 7.1
Français DTS-HD MA 7.1
Sous-titres
Français
4.5/5
Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Philips 65OLED908 (Filmmaker Mode)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000
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ŒUVRE - Peur sur la ville
Eleanor, une jeune enquêtrice au lourd passé, est appelée sur les lieux d’un crime de masse terrible. La police et le FBI lancent une chasse à l’homme sans précédent, mais face au mode opératoire constamment imprévisible de l’assassin, l’enquête piétine. Eleanor, quant à elle se trouve de plus en plus impliquée dans l’affaire et se rend compte que ses propres démons intérieurs peuvent l’aider à cerner l’esprit de ce tueur si singulier…
Sous ses airs de polar urbain classique, Misanthrøpe de l’argentin Damián Szifron dresse le portrait au vitriol de l’Amérique contemporaine en parallèle de son haletante intrigue policière. La mise en scène est glaciale, les acteurs investis (Shailene Woodley et Ben Mendelsohn en tête), la tension savamment entretenue et le propos sociétale fort. On ne l’avait pas vu venir ce digne héritier de Seven (dont il est le contrepoint) et du Silence des agneaux !
IMAGE - Dans la froideur de la nuit
Issu d’une captation numérique (sans en avoir l’aspect lisse) en 2.8K et 3.4K, ce transfert HD délivre des images soignées où la très réaliste photographie de Javier Juliá (qui emprunte à Zodiac) s’épanouit pleinement dans l’obscurité (où les décors deviennent menaçants).
La définition est excellente (cf. la précision des arrière-plans en ville comme à la campagne), les détails sont racés (les visages, le mobilier, les costumes), la palette colorimétrique tirant légèrement vers le beige est admirablement saturée et les contrastes sont superbes. En effet, les noirs sont denses sans être bouchés et les blancs immaculés (la neige).
Mais si la compression est compétente, elle se relâche pourtant dans les dernières minutes avec l’apparition d’un peu de fourmillements (lors de trois plans « difficiles » car laissant poindre un fort grain numérique).
SON - Phobie sociale
Semblables à l’écoute et très équilibrées, ces deux pistes sonores encodées en DTS-HD MA 7.1 font montre d’une belle dynamique malgré un niveau d’enregistrement faiblard (-12dB vis-à-vis du niveau de référence).
Bien réparties et d’une ampleur à-propos, elles sont enveloppantes et diffusent effets (les feux d’artifices, les hélicoptères) comme ambiances (les bruits du bureau, la foule, les cris dans le centre commercial) avec autant d’adresse que de clarté. Même si peu présente, la partition de Carter Burwell est agréablement aérée et les dialogues (le doublage de la VF a été incorporé avec rigueur), dûment ciselés, rendus avec fidélité.
Le canal LFE est en revanche sous-exploité alors qu’il aurait pu (dû ?) appuyer autrement plus les tirs et l’explosion inaugurale.
CONCLUSION - No Country for Good Men
À la lumière de ses propres démons, une enquêtrice abîmée par l’existence traque un tueur de masse insaisissable aux motivations atypiques (dénoncer un système). Et alors qu’il a de la « poursuite » dans les idées, ce polar noir tape dans le mille en Blu-ray (les prestations A/V ont du flair) malgré l’absence de véritables suppléments !
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