Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 21 février 2024
Format vidéo 2160p24 | Ratio 1.85 HDR10 | Dolby Vision | BT.2020 Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son Anglais Dolby Atmos Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres Anglais Français
3/5
Artistique : 4 | Vidéo : 9 | Audio : 9
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas à 100% représentatives de l’édition testée même si issues de screenshots.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4) Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre) Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos | Dolby Surround), SVS SB-4000
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ŒUVRE - Sous l'emprise du mal
Depuis la mort de sa femme, Victor Fielding élève, seul, leur fille Angela. Un jour, elle et son amie Katherine disparaissent dans les bois avant de refaire surface 72 heures plus tard. Dès lors, d’étranges événements s’enchaînent…
Portant les affreux stigmates de la résurrection commerciale, cette legacyquel qui efface tout et recommence 50 ans plus tard ne vaut pourtant pas mieux que les autres itérations ayant fait suite au chef-d’œuvre séminal de Friedkin. Pire encore, alors que ces dernières avaient eu la décence d’aller dans d’autres directions, ce nouvel opus tente maladroitement de marcher dans ses pas sans jamais comprendre son message ambigu sur la croyance (les zones troubles aux confins de la foi et de la folie étant ici occultées).
Nous nous retrouvons donc avec du catho porn à la bigoterie nauséeuse qui ne se risque jamais à profaner la religion (c’est qu’il ne faudrait surtout pas blesser le puritanisme américain). Pour ainsi dire, même les gros mots et autres blasphèmes de l’original sont réduits à peau de chagrin. Oui, nous en sommes là !
Et si David Gordon Green, avec sa trilogie Halloween, était parvenu à réinjecter une certaine pertinence à un genre (le slasher) qui en avait terriblement besoin, il se vautre bien comme il faut cette fois-ci (hormis pour sa seule technique et sa direction d’acteurs). La montée de la tension est inexistante, la seconde partie précipitée au max et l’exorcisme final décousu. Quant à l’inopportun caméo, il dilue lamentablement la portée horrifique d’un récit déjà timide. Trop propre sur elle et abusivement polie, cette franchisation javellisée (le mal somme toute marvellien qui ronge depuis quelques années Hollywood) pourrait être résumée comme suit : Pas d’couilles, pas d’embrouilles !
« Le diable, lui, n'a qu'un seul désir, nous faire perdre la foi... L'éradiquer, en sachant que le diable n'abandonne jamais. »
IMAGE - La Porte de l'Enfer
Cette plongée dans les ténèbres (de plus en plus prégnantes au fil de l’avancée de l’action) issue d’une captation 4.5K, où les basses lumières prédominent dès la disparition des deux adolescentes, nous arrive dans toute sa sombritude au travers d’un transfert UHD Dolby Vision de toute beauté (mais en rien démonstratif) solidifié par une compression au seuil de l’excellence (un léger bruit vidéo sur deux ou trois plans). Le bitrate moyen s’élève à 75.8 Mbps.
La définition est pointue (l’intérieur de l’église avec ses ornements muraux), un voile de netteté supplémentaire officie tout du long et la finesse accrue des détails révèlent de superbes textures (les maquillages sont remarquables). De fait, les gros plans sont plus acérés, les fibres textiles plus apparentes, les décors approfondis… Et ce, malgré la pénombre ambiante.
La palette colorimétrique, aux couleurs chaudes et lumineuses lors de l’ouverture puis de plus en plus froides et opaques par la suite, profite de nuances supplémentaire (cf. les teintes automnales dans le cimetière jonchée de feuilles) tout en vitalisant la carnation (à l’évidence, celle non possédée par le démon). De nature tout sauf pétillantes, les primaires se voient sobrement renforcées par une profondeur bienvenue.
Et bénéficiant d’une meilleure lisibilité de par des contrastes subtilement renforcés (des noirs plus soutenus et des blancs un peu plus rayonnants), les scènes sous-éclairées (soit la grosse majorité des plans) accèdent à un relief inédit aux ombres mieux dessinées. Peu éblouissantes à de rares exceptions près (l’éclairage de l’hôpital, des prises faisant des étincelles), les sources lumineuses font dans la discrétion. Le MaxFALL a été mesuré à 208 cd/m² et le MaxCLL à 922 nits.
SON - Avengers ! Rassemblement !
Dominée par la clarté de ses dialogues (prompts au prosélytisme) et enveloppée par la précision de ses bruitages (le violent tremblement de terre à Haïti, les couloirs animés de l’école, la chorale du service religieux, les rassemblements à l’église), la VO Dolby Atmos (24-bit, 3130 kbps) ne fricote pas avec le malin.
La dynamique est possédée (et pas qu’en présence du démon), les effets surround ne manquent pas, la verticalité attire l’attention au besoin (la maçonnerie de l’hôtel qui se fissure, les débris qui volent de toutes parts suite à l’effondrement du bâtiment, le violent orage, la résonnance des voix des choristes, les interventions sataniques durant l’exorcisme), les basses bousculent dès que possible (comme lors de la catastrophe inaugurale où le sol gronde), et la partition suggestive de David Wingo et Amman Abbasi est fidèlement retranscrite.
Plus plate mais courageuse, la VF Dolby Digital Plus 7.1 (448 kbps) ne manque pas d’ampleur (à son niveau bien évidemment) et exploite très correctement les enceintes mises à sa disposition (malgré une spatialisation moins poussée). Bien intégré, le doublage ne démérite pas (même si les voix démoniaques sont plus horribles en VO).
CONCLUSION - Vade retro, Satana !
Complètement hors sujet et particulièrement frustrant, ce revival opportuniste n’est qu’un long chemin de croix ni provocant ni malaisant. Mais gardant la foi, le 4K Ultra HD vient à l’absoudre de ses péchés (grâce à des prestations A/V animées par la piété) pour ne garder de lui que la bonne facture technique qui l’habite. Alléluia !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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