ŒUVRE – Les Crétins du Crétacé
Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar, les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.
Se torchant avec la promesse faite à la fin de Fallen Kingdom et métastasé par les pires tares du blockbuster hollywoodien d’aujourd’hui, ce Jurassic Portnawak qui débute comme un Fast & Furious piloté par James Bond avant de manœuvrer vers un remake crétin du premier volet « boosté » au fan-service éhonté, est un foutoir cinématographique où les dinosaures, très mal exploités et aussi effrayants qu’un Chihuahua à un défilé Chanel, ne font que de la figuration (alors qu’ils sont nombreux) dans une montagne d’absurdités.
L’intrigue est hors-sujet, les facilités scénaristiques aussi grosses qu’un Indominus Rex dopé à l’hormone de croissance, la mise en scène plate au possible, le rythme indigent, les scènes d’action en pilotage automatique, la caractérisation des personnages absente (les anciens n’ont pas évolué en presque 30 ans), les acteurs à la ramasse (pauvre Jeff Goldblum), le suspense et la tension en voie d’extinction, les scènes cultes imaginées par Spielberg singées sans une once de talent et pire que tout, en sachant que le film ne repose que sur eux, la qualité des effets spéciaux régulièrement défaillante (entre incrustations bâclées et textures floues).
Désenchanté et désincarné, ce patchwork mal branlé de la saga est une escroquerie où le vide et la stupidité triomphent sur tout le reste. Trop vieux pour ces conneries ? Peut-être !