4K Ultra HD – Édition FR – Universal Pictures – 147 min (version cinéma) / 161 min (version longue) – 19 octobre 2022

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 2.00

Bande-son
• Anglais DTS:X
• Français DTS-HD HR 7.1

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Les Crétins du Crétacé

Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar, les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.

Se torchant avec la promesse faite à la fin de Fallen Kingdom et métastasé par les pires tares du blockbuster hollywoodien d’aujourd’hui, ce Jurassic Portnawak qui débute comme un Fast & Furious piloté par James Bond avant de manœuvrer vers un remake crétin du premier volet « boosté » au fan-service éhonté, est un foutoir cinématographique où les dinosaures, très mal exploités et aussi effrayants qu’un Chihuahua à un défilé Chanel, ne font que de la figuration (alors qu’ils sont nombreux) dans une montagne d’absurdités.

L’intrigue est hors-sujet, les facilités scénaristiques aussi grosses qu’un Indominus Rex dopé à l’hormone de croissance, la mise en scène plate au possible, le rythme indigent, les scènes d’action en pilotage automatique, la caractérisation des personnages absente (les anciens n’ont pas évolué en presque 30 ans), les acteurs à la ramasse (pauvre Jeff Goldblum), le suspense et la tension en voie d’extinction, les scènes cultes imaginées par Spielberg singées sans une once de talent et pire que tout, en sachant que le film ne repose que sur eux, la qualité des effets spéciaux régulièrement défaillante (entre incrustations bâclées et textures floues).

Désenchanté et désincarné, ce patchwork mal branlé de la saga est une escroquerie où le vide et la stupidité triomphent sur tout le reste. Trop vieux pour ces conneries ? Peut-être !

IMAGE – Trevorrow Land

Hormis des choix artistiques peu homogènes (je vais y revenir), cette image globalement cinématographique est bichonnée par un transfert UHD Dolby Vision impossible à blâmer.

La texture granuleuse (quand présente) est d’une plus grande finesse qu’en HD, les détails (même si variables en fonction des séquences) sont nettement plus précis (les pores de la peau, les mèches des cheveux, les tissus d’habillement, la cuirasse des dinosaures, les différents éléments du cadre), la palette colorimétrique étonnamment froide (des climats enneigés) sature mieux ses primaires et autres secondaires (les teintes ambrées y sont plus prononcées), les valeurs de contraste sont mieux paramétrées (des zones d’ombre plus profondes et des blancs réhaussés) et les sources lumineuses profitent d’une meilleure vibrance (la chaleur des flammes, l’éblouissement des phares des véhicules motorisés, la réverbération sur les étendues albuginées, l’éclairage cru des labos).

Seulement voilà, ayant mobilisé trois formats argentiques (65 mm, VistaVision et 35 mm) et un numérique (en 8K), la photographie de John Schwartzman est trop changeante sur la durée. Tantôt clinique tantôt texturée, des fois piquée des fois douce, ces changements viennent régulièrement nous sortir de la projection. Qui plus est, la scène dans les grottes (l’unique passage à avoir été capté en numérique) a un rendu direct-to-video qui jure avec le reste. Pour l’harmonie, on repassera !

SON – Gouzi gouzi gouzi

Bénéficiant d’un canal LFE fougueux et d’une dynamique véhémente, la VO DTS:X est une bande-son des plus physiques chargée d’effets et/ou ambiances en tout genre.

Bruyante et démonstrative, elle fournit de quoi manger à l’ensemble des enceintes avec une spatialisation supérieure. La scène arrière est gloutonne, les frontales amples (tout en conservant la limpidité des dialogues) et la verticalité du son exemplaire (l’essaim de criquets, les rugissement du T-Rex et du Giganotosaurus, l’apparition des Parasaurolophus, les annonces dans les haut-parleurs).

Même si moins mémorable, l’expansive et rugissante VF DTS-HD HR 7.1 assure très largement le spectacle… Aussi décevant/raté (le choix vous appartient) soit-il !

CONCLUSION – Une franchise en chute libre…

Définitivement perdu dans le Crétacé de la nullité, le dernier épisode (?) de la grande saga Jurassic est une sévère déconvenue. Ses mâchoires sont donc bien trop putréfiées pour que les qualités A/V du présent 4K Ultra HD puissent agir sur son ADN !

Note artistique
3.5
Qualité vidéo
9
Qualité audio
10
0
Jurassic World: Le Monde d’après

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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