4K Ultra HD – Édition FR – Le chat qui fume – 98 min – 21 juillet 2021

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : SDR
• Ratio : 1.66

Bande-son
• Français DTS-HD MA 2.0 Mono

Sous-titres
• Anglais

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Voyage au cœur de l’inconscient

Au début des années 1980, dans une usine de mannequins désaffectée, une jeune femme, Martine, attend la venue de son ami Bé Schmuller, qui lui a confié le butin d’un hold-up perpétré par ses hommes de main. Tandis qu’elle patiente avant l’arrivée des gangsters, Martine, en proie à des hallucinations, réalise qu’elle n’est pas seule dans ce lieu désolé. Un mystérieux inconnu, surgi de nulle part, vient à sa rencontre. La présence du jeune homme silencieux finit par la réconforter. Mais cet individu étrange existe-t-il vraiment, ou n’est-il que le fruit des fantasmes de Martine ?

Guidé par une sorte de poésie amère, ce thriller psychologique auteurisant qui flirte avec le fantastique voit ressurgir de la solitude les démons de l’enfance.

Huis clos onirique à la narration intentionnellement erratique, à l’atmosphère anxiogène et au délire formel singulier, Clash était, est et restera une obsédante curiosité filmique tout droit sortie du cinéma d’exploitation français des 80’s !

IMAGE – Monstres de nos nuits

Supervisée par Le chat qui fume, cette restauration 4K tirée des négatifs originaux chasse de nos souvenirs l’image exécrable du DVD vendu naguère dans le commerce.

Permettant une redécouverte totale de la photographie, dont l’hommage au giallo saute à présent aux yeux, elle libère la lumière qui était autrefois emprisonnée de la pénombre (pour faire simple, on n’y voyait rien !). Les couleurs sont désormais riches (notamment les rouges lors du second acte) et les contrastes revêtent une méticulosité durable.

Et pour parfaire la visite de cette usine abandonnée où règne la poussière (oui, la granularité fait partie des invités), les détails explosent des moindres recoins du cadre grâce à un piqué pointu et un encodage solide… Ce sont d’ailleurs sur ces deux points que l’écart se creuse avec son homologue HD.

SON – Prisonnier de sa mémoire

Là où le réel et l’imaginaire ne cessent de s’entrecroiser, cette bande-son 2.0 mono d’une grande propreté (ni souffle ni saturation) qui alterne quiétude et frayeur installe un troublant jeu acoustique !

Riche de sonorités étranges et parsemée d’effets chocs, elle instaure une bonne immersion frontale où les voix, d’une clarté certaine, ne s’écroulent pas sous le poids des nombreuses ambiances.

CONCLUSION – Les peurs sont-elles essentielles ?

Au-delà de ses remarquables prestations techniques, la plus grande victoire de cette édition 4K Ultra HD limitée à 1000 exemplaires est d’avoir exhumé un mystérieux cauchemar « refoulé » dont il est urgent de se souvenir !

Note artistique
7
Qualité vidéo
8.5
Qualité audio
8
0
Clash

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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