• Testé  sur PC en early access
  • Jeu acheté
  •  120h de jeu… pour l’instant

Pour certains, c’est une odeur, une musique, ou bien même quelques mots, et immédiatement leurs reviennent en tête des souvenirs avec une précision parfois stupéfiante. Pour Proust qui donna son nom au phénomène, ce fut une madeleine. Et bien sachez qu’il suffit d’évoquer l’univers de Baldur’s Gate pour que jaillisse en moi une décharge me transportant au milieu du salon devant l’ordinateur familial. Nous sommes en l’an 2000, mes parents regardent la télé à côté tandis que, dans la même pièce et pourtant à des kilomètres, je navigue en pyjama dans les contrées des Royaumes-oubliés, les yeux rivés sur ce qui allait être une passion de plus de 20 ans.

Le péché originel

L’influence des œuvres de Bioware sur ce qu’est devenu le jeu de rôle actuel est évidemment majeure. L’application des règles de Donjons et Dragons, mélangée aux vues somptueuses à l’isométrique que proposaient Baldur’s Gate 1 et 2 les ont rendus cultes et l’œuvre influence encore les nouveautés actuelles. De Pillars of Eternity en passant par Solasta, les nouveautés ne manquent pas si l’on aime le genre. D’autant que l’attente fut longue avec plus d’une vingtaine d’année qui séparera finalement le troisième épisode du précédent opus.

Alors forcément depuis octobre dernier, date à laquelle l’early access du troisième opus a vu le jour, vous imaginez bien que je ne l’ai pas lâché. Les Belges du studio Larian ont fait ce choix de l’early access en saupoudrant environ tous les 2 mois d’un nouveau patch qui amène une dose de contenu supplémentaire aux accrocs que nous sommes. Une technique de dealer de crack qui a fait ses preuves et que maitrise parfaitement le studio aussi à l’origine des Divinity: Original Sin.

Quand je rejoins les amies de ma copine après m’être arrêté au bar avec les potes.

Système Dé

Un peu de contenu par-ci, une nouvelle classe jouable par-là, les nouveautés contenues dans les patchs sont assez inégales et le dernier en date a sûrement dû ternir les quelques espoirs de certains de voir plus de bricole à se mettre sous la dent. Au sommaire de ce cinquième patch donc, un système de roulement de dé amélioré, quelques quêtes en plus et des camps qui s’adaptent à l’environnement. Pas de quoi fouetter un chat donc, alors que sont attendues de nouvelles classes ou bien un cinquième niveau depuis quelques temps déjà.

Pour autant, les développeurs ont le bon goût d’écouter l’avis des joueurs sur certains points. Il y a quelques mois par exemple, un post avait rejoint le « Top All-Time » du subreddit du jeu en indiquant vouloir changer le système de lancer de dés qui, il est vrai, n’était pas toujours très clair. Ce cinquième patch apparu mi-juillet copie donc trait pour trait le système souhaité par la communauté. Si on ne peut que se réjouir qu’un studio de développement soit autant à l’écoute, le risque d’avoir un contenu aseptisé par les demandes à répétition des joueurs reste quand même modéré, quand on connait l’excellence des communautés de rôlistes en général.

3-4
A gauche la proposition apparue sur Reddit il y un an, à droite la version mise à jour du dernier patch.
Swen Vincke

 

Le studio repose en partie sur le charisme et l’expérience de son créateur, Swen Vincke. Le fondateur haut en couleur des studios Larian n’hésite pas à donner de sa personne pour faire vivre ses créations. Il se transforme en maître de jeu pendant les désormais cultes « Panel From Hell » – vidéos explicatives accompagnant les patchs – ou encore ingame à la toute fin de l’EA, où il se met en scène pour remercier le joueur.

Au village sans prétention...

Il y a dans ce premier acte de Baldur’s Gate 3 une ombre qui plane au-dessus du jeu et de chacune des interaction que vous aurez avec les personnages : la ville même de Baldur’s Gate. Certaines quêtes nous y envoient alors même que la ville n’est pas encore dévoilée et nombres de PNJ y font référence comme d’un soulagement à l’atteindre. La majestueuse et immense ville semble faire frissonner tout le continent où se déroule le premier acte jouable dans l’EA. Et pour ceux qui ont connu la ville dans le premier opus, l’idée même de la retrouver dans un futur proche et sous la direction artistique du studio belge est absolument réjouissante.

La ville de Baldur’s Gate, comme elle l’était dans le premier opus.

Toujours sur Reddit, les prédictions vont bon train sur sa taille et la distance à laquelle elle se trouve. Certains parlent d’un acte entier parmi les trois prévus, dédié à la ville et l’on se met à la rêver tout en hauteur en y explorant les caves de chaque bâtiment pour peu que Larian décide une nouvelle fois de suivre les demandes des joueurs. L’un des PNJ indique d’ailleurs que Baldur’s Gate se trouve à dix jours de marche de l’endroit où se déroule l’acte 1.

La gestion des hauteurs dans les combats et dans les décors laisse présager le meilleur pour les bâtiments de la future capitale

Le pied dans la porte

Demeure la question qui revient à chaque nouvelle partie que je lance : ne devrais-je pas éteindre au plus vite pour profiter pleinement du jeu une fois fini ? Pourquoi ne pas attendre sagement plutôt que de m’infliger moult bugs et autres problèmes d’équilibrage en tout genre. J’ai le sentiment après avoir épluché en long et en large ce premier acte d’y découvrir encore des nouveautés. Une subtilité de gameplay ou bien un coffre caché, il y a tant à découvrir. Chaque patch, même s’il apporte parfois plus de fonctionnalités que de contenu en tant que tel, est l’occasion de perfectionner ou de découvrir une nouvelle classe. La sixième mise à jour devrait arriver en septembre, tandis que Sven Vincke vient d’annoncer une sortie prévue pour 2022. Encore quelques shots donc avant de mettre la main sur ce qui sera surement un des meilleurs jeux de l’année prochaine. De quoi peaufiner au mieux la belle, la grande Baldur’s Gate.

Map

Long Story Short
L’action commence en survolant Faerûn, dans une espèce de bateau volant qui semble tombé en rade. On se rend vite compte qu’on vient de se prendre une piquouse qui ne ressemble pas à du Pfizer, mais à un parasite mental. Coup de chance, d’autres aventuriers étaient dans le même vaccinodrome volant. L’aventure commence une fois tombé de l’engin pour trouver comment se soigner du dangereux virus qui vous transforme en flagelleur mental. Incroyable de réalisme n’est-ce pas ?

Avaleur de kilomètres sur l’autoroute vidéoludique, j’y roule à 500 à l’heure et parfois sans ceinture de sécurité ! Je me saigne à peu près à tout ce qui bouge, tout ce qui se clique, tout ce qui se joue. Passionné sur le tard par les jeux indés, je m’essaie à coucher sur papier numérique les quelques mots qui me viennent pour décrire ces œuvres culturelles trop longtemps mises de côté.

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Ummagumma
2 années

Ah ce Baldur’s Gate 3 dès qu’il sort j’ai déjà un ami avec qui le lancer 🙂 On avait fait Divinity Original Sin 2 ensemble et c’est un grand souvenir.

En revanche de mon côté j’attends la version 1.0 !

Dernière édition le 2 années par Ummagumma
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