Il y a des films qui ne réinventent pas nécessairement la grammaire de l’horreur mais qui savent conjuguer le genre avec rigueur. Amelia’s Children de Gabriel Abrantes s’inscrit clairement dans cette catégorie classique mais efficace, le tout saupoudré de second degré. Orphelin depuis sa naissance, Edward découvre à l’âge adulte qu’il a un jumeau et une mère âgée du nom d’Amelia. Avec sa petite amie Ryley, il décide de répondre à leur invitation pour venir les rencontrer dans leur magnifique demeure recluse dans la forêt portugaise.
Des visages... défigurent
Premier malaise pour Edward (comme pour le spectateur), comparée aux traits raffinés de son fils, la matriarche a un visage pour le moins chahuté par les affres de la vie. Vous aurez compris l’euphémisme très vite une fois la première rencontre passée. Sans exagération aucune, on est face à un déroutant mélange entre Brigitte Macron et les frères Bogdanoff, c’est dire la curieuse créature ! De fil en aiguille, les retrouvailles vont basculer vers une thérapie familiale malsaine. On vous explique avec Brice pourquoi ce film faussement familier s’en sort avec les honneurs grâce à des acteurs incarnés et quelques scènes à l’humour cringe sympathique. Un film destiné au grand public et donc bien plus classique que Diamentino qui avait remporté le prix de la semaine de la critique à Cannes en 2018. Vous voilà prévenus !
Gabriel Abrantes, réalisateur
Gabbriel Abrantes est né en 1984 aux USA où il a d’abord été diplômé en cinéma et arts visuels à New York. Il poursuivra ensuite ses études à Paris à l’Ecole nationale des Beaux-Arts. En 2017, il co-réalise son premier long-métrage Diamentino qui remporte le prix de la semaine de la critique en 2018. Amelia’s Children est son premier film réalisé seul.
Filmographie
- 2023 : Amelia’s Children
- 2018 : Diamentino
Critique JV et ciné toujours prêt à mener des interviews lors de festivals ! Amateur de films de genre et de tout ce qui tend vers l'Etrange. N'hésitez pas à me contacter en consultant mon profil.
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Faussement familier même s’il se conforte dans les lieux communs, ce drame fantastico-horrifique qui remonte l’arbre généalogique du folklore portugais (non sans ADN hitchcockien) s’intéresse à la jeunesse éternelle dans un paradis de façade (à la déco européenne) où séjourne un chaudron empli d’humour cringe, de scènes malaisantes et de saillies de violence. Embrassons cette vérité selon laquelle le temps ordonne à la vieillesse de détruire la beauté ! 🩸🩸🩸🩸