Après des siècles à dénicher des proies pour son maître Dracula (Nicolas Cage), Renfield est enfin prêt à s’affranchir du Prince des Ténèbres. Rappelez-vous, il fût un temps où l’acteur autrefois oscarisé faisait de bons films… Si si, je vous jure !

Vous en attendez rien ? Vous serez déçus !

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Outre la blague sur la carrière de Cage, force est de constater qu’à chaque sortie il est impossible de réfréner l’espoir qui nait d’avoir peut-être, enfin, notre petite pépite. Ce fût le cas pour Mandy, ou dans une moindre mesure pour Pig. Ça aurait pu être le cas pour Renfield, pas vrai ? Une comédie horrifique qui pousserait à fond tous les potards avec un Cage en Dracula vampirisant des victimes de relations toxiques, ça a presque de la gueule. Puis viennent les premières images…

Renfield

« Mouahahahahahahhaha ! »

Mais ne vous fiez pas trop à la bande-annonce, car le film est encore bien pire. Certes gore – on garde quelques effets physiques, le reste n’est qu’un dégueulis numérique – le long-métrage se perd surtout en d’interminables tunnels de dialogues. Plus exécrable encore, il prend beaucoup au sérieux son histoire d’amour, développe l’arc de rédemption de son héros (je m’endors déjà) et n’assume absolument rien de son intrigue. La preuve ? Il va jusqu’à ressusciter tous les membres du groupe de parole qu’il avait salement étripé un peu plus tôt.

Dracula (1931)

Gousses d'ail et eau bénite

Plus frustrant encore, quelques bonnes idées surnagent. La reprise des plans du Dracula de 1931 de Tod Browning en y incrustant Cage ou l’idée du vampire parasitant des victimes de relations toxiques dans leurs groupes de parole… Il y avait de quoi faire ! Le réalisateur Chris McKay n’en tirera pourtant, littéralement, rien. Bref, Renfield c’est une purge longue, molle et ennuyante alors que le film promettait du fun et du gore. Un comble ! Allez, on se rendort dans notre cercueil, le prochain bon film de Cage ce n’est pas pour tout de suite.

Buvant les Stephen King comme la sirupeuse abricotine de mon pays natal, j’ai d’abord découvert le cinéma via ses (souvent mauvaises) adaptations. Épris de Mrs. Wilkes autant que d’un syndrome de Stockholm persistant, je m’ouvre peu à peu aux films de vidéoclub et aux poisseuses séries B. Aujourd’hui, j’erre entre mes cinémas préférés, les festivals de films et les bordures de lacs helvétiques bien moins calmes qu’ils en ont l’air.

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