Provenance : États-Unis | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 16 juillet 2024
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
3.5/5
Artistique : 7 | Vidéo : 8 | Audio : 9
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites du site Slowpoke Pics) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Surround | DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Bob au format long
À Bikini Bottom, quelqu’un a volé la couronne du roi Neptune, et le patron de Bob l’éponge, M. Krabs, figure en tête des suspects. Convaincus de son innocence, Bob et Patrick partent pour Shell City avec l’intention de le disculper et de restituer sa couronne à Neptune.
Quand la série animée devient long métrage, rien ne change dans la recette ultra-vitaminée concoctée par Stephen Hillenburg si ce n’est sa durée… Et avec l’icône pop Bob l’éponge, plus c’est long plus c’est con. Nous voilà donc embarqués dans une aventure loufoque peuplée de personnages déjantés où la mièvrerie de Disney se fait piétiner par un second degré ravageur. De l’absurde en veux-tu en voilà et un infantilisme graphique assumé au-delà du raisonnable, pour un délire régressif évidemment hystérique dans lequel gouverne le non-sens. En pâté de crabe à moteur Simone !
« - Eh ben, 101 dollars pour un sandwich au pâté de crabe... - Avec du fromage Calamar, avec du fromage ! »
IMAGE - Qui vit dans un ananas dans la mer ?
Issu d’un scan 4K d’un intermédiaire 35 mm, ce transfert UHD Dolby Vision à la compression HEVC costaude (un bitrate moyen de 87.2 Mbps) reproduit nettement plus fidèlement ce mélange d’animation 2D, de techniques 3D et de captations 35 mm (comme lors de la mémorable rencontre avec David Hasselhoff) que le précédent Blu-ray.
Le ratio 1.85 ciné est à présent respecté (contre 1.78 par le passé), la définition se maintient tout du long (des lignes bien nettes) et le grain argentique retrouve de sa superbe (une texture organique tout à fait palpable). Néanmoins, il y a peu d’amélioration substantielle du côté de la netteté (le gain y étant insignifiant) de par la nature même de l’animation.
La palette colorimétrique aux teintes abondantes se voit approfondie avec une richesse (les jaunes, les roses, les verts et les rouges) et des nuances (les marrons et les violets) absentes du standard BT.709. Il est à noter que la sclère de M. Krabs retrouve sa couleur olivâtre.
Quant aux contrastes, ils viennent assombrir le cadre (abusivement éclairé et parfois surexposé sur l’ancien master) pour un rendu largement plus raffiné (des hautes luminances mieux écrêtées) aux noirs plus denses et aux blancs nettoyés (les yeux de Bob et Patrick). L’Average Peak Nits a été mesuré à 192 cd/m² (des sources lumineuses modérées pour la plupart) et le MaxCLL à 1012 nits.
SON - I'm a goofy goober, yeah 🎶
Une bande-son très amusante emplie d’effets débridés (généreusement balancés dans les surrounds), de dialogues à vocation comique (d’une grande clarté et pouvant se déplacer ça et là) et de musiques qui collent à la peau (composées par Gregor Narholz) transitant par toutes les enceintes.
La scène acoustique est en ébullition permanente, les arrières sont suractifs (le jaillissement des bulles, les badauds, le peuple effrayé par le crâne dégarni du roi Neptune), la dynamique s’en donnent à cœur joie et le canal LFE, même si peu sollicité, ne fait pas semblant malgré tout (cf. les pas lourds du scaphandrier).
Mais pour une meilleure immersion, la plus ample VO lossless (24-bit, 3830 kbps) est à privilégier sur la plus frêle VF lossy (640 kbps) dont le doublage, tenu par la distribution habituelle de la série et toujours aussi drôle, grignote à peine (quelques ambiances frontales) le mixage d’origine.
CONCLUSION - Naturelle ou synthétique ?
Complètement barrée, la série TV Nickelodeon la plus spongieuse de l’histoire prolonge sa connerie communicative sur grand écran. De quoi se fendre l’étoile de mer sur support 4K Ultra HD dont les prestations A/V, à même de renouveler l’expérience ciné, sont l’ananas du paradis sous-marin de Bob l’éponge !
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