ŒUVRE – Renaître de ses cendres
Bienvenue en enfer – aka Belle Reve, la prison dotée du taux de mortalité le plus élevé des États-Unis d’Amérique. Là où sont détenus les pires super-vilains, qui feront tout pour en sortir – y compris rejoindre la super secrète et la super louche Task Force X. La mission mortelle du jour ? Assemblez une belle collection d’escrocs, et notamment Bloodsport, Peacemaker, Captain Boomerang, Ratcatcher 2, Savant, King Shark, Blackguard, Javelin et la psychopathe préférée de tous : Harley Quinn. Armez-les lourdement et jetez-les (littéralement) sur l’île lointaine et bourrée d’ennemis de Corto Maltese dans une mission de recherche et de destruction, avec le seul Colonel Rick Flag pour les encadrer sur le terrain.
De loin le film le plus violent, drôle et dingue de l’écurie DC, ce blockbuster fou et totalement jouissif n’est pas du tout un divertissement tous publics (de l’humour gore et des scènes d’une rare violence) mais une œuvre punk sale, bête et méchante loin de la javel vendue par Marvel. Très rafraichissante, cette boisson relevée par une imprévisibilité de déglingué et des personnages hauts en couleur laisse un goût de dynamite dans la bouche. En somme, du Troma à 185 millions USD !
IMAGE – Jötunheim, nous voici !
Magnifiquement texturée et tirant pleinement parti des améliorations apportées par le HDR (HDR10+ ou Dolby Vision), l’image captée en 8K avec des caméras numériques approuvées par IMAX est assurément fabuleuse !
La définition ne souffre d’aucune baisse de régime, les détails gagnent en finesse (et c’est encore plus notable lors des ralentis), la belle granulosité respire davantage, les CGI passent le cap de la 4K sans sourciller, la palette colorimétrique est encore plus riche (la végétation de la jungle) et vibrante (les pastilles de Polka-Dot Man, la robe de princesse et les « fleurs » d’Harley Quinn, le derme de Starro le Conquérant, les combinaisons oranges des détenus de Belle Reve), les contrastes profitent d’un meilleur équilibre (les noirs sont plus denses et les blancs plus purs) et la luminosité, indéniablement plus élevée qu’en SDR, stimule les différents éclairages (la brillance des plafonniers et des écrans de contrôle) avec comme point culminant l’averse blanche.
SON – C’est comme une chanson de Nirvana !
Énorme puis calme, sensible puis explosive, cette bande-son (Dolby Atmos en VO et VF) insaisissable impose son rythme ludique avec une intensité extrême et une précision de tous les instants.
La spatialisation accapare totalement la pièce d’écoute, les dialogues se déplacent avec les acteurs (allant jusqu’à se faufiler à l’arrière), la dynamique ne manque vraiment pas d’assurance, le design sonore est diversifié, l’activité surround qui ne cesse jamais s’amuse des mouvements circulaires et autres chaos sonores (cf. la destruction urbaine finale), la scène aérienne est juste fantastique (des hélicoptères, le tonnerre, des ricochets de balles, la pluie, des débris, les déplacements du Kaijū, des « étoiles de mer » volantes, etc.), les basses sont maousses costaud (des piétinements, les coups de poing, des éboulements, les explosions et j’en passe) et l’engageante partition est percutante.
CONCLUSION – Les super-tarés dont nous avions besoin ?
Prenez Les Gardiens de la Galaxie et Deadpool, passez au shaker et multipliez la dose par 10. Voilà, vous venez d’obtenir le détonant The Suicide Squad ! Et pour sublimer un cocktail, quoi de mieux qu’un verre à la hauteur des plus belles présentations ?