Space Jam

IMAGE – Une beauté résistible 18 carottes !

Si à l’instar du match de basket final quelques séquences profitent du support, ce transfert UHD HDR10 n’en reste pas moins mitigé.

Alors oui, les détails sont accrus, le spectre de couleurs est plus large et l’univers des Looney Tunes est plus lumineux que par le passé. Mais la photographie, déjà peu reluisante en 1996, ainsi que les effets visuels, complètement obsolètes à présent, passent (très) mal le cap de l’ultra haute définition ! L’intégration des fonds verts est encore plus décelables ici, l’aliasing sur les CGI à la résolution trop basse (à commencer par les spectateurs lors de la « rencontre du siècle ») saute aux yeux, les images composites engendrent un grain plus appuyé et le piqué n’a rien d’acéré (c’est souvent flou quand même).

Après, il est vrai que ces « défauts » sont à chercher du côté de la source et non du présent scan 4K. Mais même là, alors que les textures ont obtenu un coup de pouce (cf.  les arrière-plans), que la palette colorimétrique, beaucoup mieux saturée, est plus agréable et naturelle (la carnation), que les éclairages sont plus vifs (les lumières du stade) et que la compression a été sensiblement améliorée (ni color banding ni bruit), les niveaux de contrastes sont régulièrement trop poussés (dès qu’un élément cartoonesque entre en jeu) en « effaçant » des éléments de la pénombre. C’est décevant !

SON – Il a de la dynamite ! Mais personne n’a de la dynamite !

Plus engageante que le reste, la bande-son Dolby Atmos (réservée à la version anglaise) marque des points !

Cartoon oblige, la moindre séquence où les personnages animés se manifestent est un déferlement d’effets qui tirent pleinement parti de tous les haut-parleurs attribués. Les frontales sont saisissantes, les surrounds bien répandus, la scène aérienne notable par endroit (l’arrivée des extraterrestres, les acclamations du public, la voix de l’arbitre, etc.) et les basses remuantes. Pour le reste, les dialogues sont clairs et la sélection musicale (avec les cultissimes Pump Up the Jam et I Believe I Can Fly) bien ample.

Nettement moins enveloppante et plus étouffée (les dialogues), la VF ne peut que s’avouer vaincue.

CONCLUSION – Quoi d’neuf docteur ?

Hormis pour les fans inconditionnels de cette maigre comédie où le dessin animé se frotte au réel sans aucune conviction, difficile de vous recommander l’achat de cet Ultra HD Blu-ray qui tire au panier dans la précipitation !