ŒUVRE – Que le jeu commence !
Los Angeles, 2019 : les USA sont sous la coupe d’une dictature qui a réduit les libertés publiques à néant et qui, grâce à des programmes télévisés bassement démagogiques, parvient à conditionner le comportement populaire. Le jeu‐vedette, suivi avec passion par le pays entier, s’appelle « The Running Man ».
Ce pur produit du cinéma d’action des années 80 est un gros défouloir centré sur la big star de l’époque, Arnold Schwarzenegger, qui se veut une adaptation (très) libre du roman de Stephen King et qui dépeint un futur où les médias (la télévision surtout) manipulent le petit peuple.
Le résultat est à présent kitsch à souhait à cause d’effets spéciaux cheaps, de costumes ridicules et d’un score au synthé daté quoiqu’entraînant, mais à côté de cela le film reste toujours une série B d’action hautement divertissante. En effet, les scènes d’action sanglantes sont bourrines, les répliques balancées par un héros burné sont cinglantes, les méchants aux looks improbables sont badass, le rythme est trépidant, la mise en scène a beaucoup de punch et les réflexions posées par le scénario résonnent encore plus de nos jours qu’à la sortie du film (cf. les émissions de télé-réalité).
Running Man a donc prit un gros coup de vieux mais reste incroyablement jouissif et représentatif d’un cinéma aujourd’hui en voie d’extinction. Heureusement que l’équipe des Expendables s’accroche !