4K Ultra HD – Édition FR – Paramount Pictures – 175 min – 23 mars 2022

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 1.85

Bande-son
• Anglais Dolby TrueHD 5.1
• Anglais Dolby Digital 2.0 (bande originale restaurée)
• Français (2008) DD 5.1
• Français (1972) DD 2.0

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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Å’UVRE – Prendre soin de sa famille

La Seconde Guerre mondiale vient de s’achever. À New York, le « parrain Â» Don Corleone, l’un des chefs respectés de la mafia, se sent vieillir. Il refuse de s’adapter à son temps et de se lancer, comme ses pairs, dans le trafic de drogue. Une frilosité qui entrave la bonne marche des affaires des autres « familles Â» et qui lui vaut d’être la cible d’un attentat. Don Corleone survit à ses blessures, mais reste très diminué. Mike, son plus jeune fils, qui jusque-là se tenait à l’écart des affaires de son père, devient le plus dévoué de ses héritiers. Plus efficace que ses frères, Sonny et Fredo, il venge son père et organise l’élimination de ses adversaires…

Tragédie familiale à la mise en scène souveraine, au casting incroyable (le quasi-débutant à l’époque Al Pacino, Marlon Brando, James Caan, Robert Duvall et bien d’autres) et à l’intrigue complexe qui humanise la mafia, le premier volet de la célèbre trilogie éponyme reste un monument du 7e art près de cinquante ans après sa sortie. Depuis 1972, l’inusable « parrain Â» des films de gangsters règne sur le trône !

IMAGE – Les temps ont changé

Supervisée par Coppola en personne à partir de la restauration effectuée en 2007 par Robert Harris, cette nouvelle présentation (un scan 4K sous 16-bit) nous arrive au sein d’un transfert UHD Dolby Vision absolument magnifique. Conservant une certaine douceur inhérente à la source et préservant son grain filmique (une captation 35 mm), cette glorieuse image généralement bien définie et minutieusement réétalonnée est autrement plus raffinée que par le passé.

Présentée au ratio 1.85 et non plus au format 1.78 plein cadre (avec à la clé une légère perte de cadre), elle affiche une plus grande propreté (les poussières pellicule se font rares), une texture argentique moins grossière, des détails grandement améliorés (cf. la finesse accrue des gros plans, des vêtements et des décors en arrière-plan), une palette colorimétrique foncièrement plus réaliste (les teintes sont moins dorées) où la chaleur a été revue à la baisse et la carnation assainie, des contrastes sérieusement corrigés (adieu blancs brûlés et noirs bouchés) et des sources lumineuses revivifiées (les nombreux reflets, la lumière du jour qui transperce les fenêtres, les éclairages intérieurs ouatés, une enseigne au néon) qui parviennent à récupérer des éléments dans les hautes luminances.

SON – La loi du silence

Approuvé par la légende Walter Murch en 2007, le mixage Dolby TrueHD 5.1 déjà en action sur le précédent Blu-ray fait son retour ici. Peu portée sur la scène surround (des ambiances discrètes de-ci de-là) et marquée par une face avant prépondérante, cette bande-son feutrée et équilibrée s’entoure d’une dynamique convenablement robuste, de dialogues d’une belle clarté et d’un score (l’inoubliable partition de Nino Rota) bien détaillé.

Moins bien spatialisée et décrédibilisée par un nouveau doublage peu naturel (les voix de 2008 sont trop propres), la VF Dolby Digital 5.1 basée sur la même restauration que la VO de 2007 souffre de sa compression. Trop aiguë et écornée par un souffle assez présent, la VF Dolby Digital 2.0 mono a au moins le mérite de présenter le doublage d’époque.

CONCLUSION – L’offre qu’il est difficile de refuser

Éclipsant avec facilité les précédentes parutions vidéo, ce 4K Ultra HD digne de confiance peut fièrement siéger au côté de Don Vito « Corleone Â» Andolini !

Note artistique
10
Qualité vidéo
9
Qualité audio
8
0
Le Parrain

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] constant et d’extraits de classiques du cinéma (de Citizen Kane à Blue Velvet, en passant par Le Parrain notamment) illustrant ses états d’âme, Redmon filme caméra au poing. Doté d’un culot […]

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