ŒUVRE – Pour l’amour de mon pays
La femme de Turing, ouvrier-imprimeur philippin, est enceinte et ils sont endettés. Dans cette situation, Turing signe un engagement à ne participer à aucun mouvement social. Lorsque la grève éclate dans son entreprise, il ne s’engage pas aux côtés de ses compagnons. Aussi, le couple se retrouve seul et sans aide. C’est alors que Turing participe à un cambriolage…
Présenté au Festival de Cannes en 1984, ce drame social politiquement engagé et profondément vivant est un hymne à la liberté qui, en nous faisant suivre de modestes ouvriers essayant de surmonter leurs difficiles conditions de vie, glisse son message militantiste tout en parvenant à saisir l’atmosphère d’un pays maltraité par une crise économique sans précédent.
La narration est fluide, les rebondissements abondent, la tension va crescendo, la direction d’acteurs est d’une grande justesse et la mise en scène, mobile et alerte, colle à ses protagonistes, touchants pour la plupart. Une œuvre « coup de poing » où la fureur critique se déchaîne à raison.