Calibré pour devenir un blockbuster à l’aura international et l’un des dignes représentants du savoir-faire nippon en matière d’animation, Sword of the Stranger, malgré une sortie en salles dans de nombreux pays, peina à réellement trouvé son public hors de l’archipel. Le film demeure encore aujourd’hui connu d’une poignée d’initiés. Retour sur une production qui mérite bien mieux.

Un genre ancré dans la culture japonaise

Le chambara, ou film de sabre japonais, est un des genres emblématiques de la culture nipponne qui a révélé parmi les plus grands auteurs et cinéastes que compte le Japon. Né de l’onomatopée «chan-chan-bara-bara», supposée retranscrire le bruit d’une lame aiguisée tranchant la chair humaine, prenant la plupart du temps la forme d’un jidai-geki (film historique), il trouve ses origines dans le théâtre traditionnel du kabuki et des dramaturgies scéniques de Shôjiro Sawada (1892-1929). Le chambara porté à l’écran acquiert ses lettres de noblesse dès les années 20, notamment grâce aux réalisations de Bansho Kanamori (Daikatsugeki Sôtô, 1924, Sunae Shibari, 1927…), Ito Daisuke (Le Journal de Voyage de Chuji, 1927) ou encore Masahiro Makino (Duel à Takatanobaba, 1937) qui, inspirés par les techniques du cinéma occidental, proposent une version plus rythmée et découpée des combats au sabre, révolutionnant alors la manière de concevoir le montage chez les cinéastes japonais.

Sword Stranger

Dans les années 50 et 60, c’est l’action de réalisateurs comme Akira Kurosawa (Les Sept Samouraïs, 1954, La Forteresse Cachée, 1958, Yojimbo, 1961…) Masaki Kobayashi (Hara-Kiri, 1962, Rébellion, 1967…) et Hideo Gosha (Les Trois Samouraïs Hors-La-Loi, 1964, Puni par le Ciel, 1969) qui offre la consécration au genre, inspirant toute une suite de réalisateurs à l’international (John Sturges, Sergio Leone, Georges Lucas…), ce qui a donné une visibilité et un intérêt accrus pour les œuvres nipponnes. Le genre est aussi l’occasion pour ces auteurs de sonder les méandres les plus obscurs de l’âme humaine en narrant les tribulations de samouraïs, adeptes d’un code de l’honneur on ne peut plus strict, le bushido, en proie aux contradictions inévitables qu’engendre le gouffre entre tentations et passions humaines et respect de règles de vie (ou de mort) au sein desquelles la bravoure et l’honneur ne sont finalement que de vains mots. 

Cette tendance à faire du samouraï l’allégorie du conflit interne entre contingences et principes met la figure du rônin (samouraï sans maitre, donc sans utilité sociale) au centre des scenarii, se poursuivant avec plusieurs chefs d’oeuvres dans les années 70, à l’image des films de Kenji Misumi (La Légende de Zatoichi, Baby Cart…) et Toshiya Fujita (Lady Snowblood).

Une noirceur extrême

Dès le départ donc, le genre du chambara est marqué par une noirceur extrême, alternant entre des séquences quasiment contemplatives et des explosions de violences dans lesquelles les membres volent et le sang jaillit en geysers. Chez les dessinateurs, qu’il s’agissent de mangakas ou d’animateurs, cet aspect sanguinolent est la plupart du temps respecté. Ce sont d’ailleurs des artistes tels que Kazuo Koike (1936-2019) qui, avec des titres comme Lone Wolf and Cub ou Lady Snowblood, fournissent les histoires sur lesquelles se basent les chefs d’oeuvres précités. 

Ce travail se poursuit sous l’impulsion de créateurs toujours prompts à nous offrir des aventures violentes, sombres et torturées, à l’image d’un Hiroaki Samura (L’habitant de l’Infini, 1993), Nobuhiro Watsuki (Ruröni Kenshin, 1994) ou encore Takayuki Yamaguchi (Shigurui, 2003). Néanmoins, certains auteurs désireux de casser les codes, revisitent le genre avec plus de légèreté, mais non sans talent, comme le fit Shinhichirô Watanabe avec son Samouraï Champloo (2004). D’autres, à l’instar de Yoshiaki Kawajri et son Ninja Scroll (1993), appréhendent davantage le genre comme un moyen de laisser libre cours à leurs fantasmes graphiques, proposant un spectacle visuel inédit en matière d’animation.

Sword of The Stranger

Un blockbuster pour entrer dans la cour des grands

Le long métrage Sword of the Stranger, sorti en salles au Japon en 2007 (et en 2009 en France, bénéficiant ainsi d’une sortie en salles passée à peu près inaperçue), est en quelque sorte un mélange de tout cet héritage qui se positionne à la croisée des chemins. Porté par le studio Bones, l’objectif avoué est de faire du long-métrage un blockbuster rentable. Fondé en 2001 par Masahiko Minami (production), Hiroshi Osaka (direction de l’animation) et Toshihiro Kawamoto (chara-design), trois anciens employés du studio Sunrise (filiale de Bandaï derrière de nombreux succès tels que Nicky Larson, Cowboy Bebop, Code Geass et surtout la saga Gundam), le studio Bones s’est illustré par un savoir-faire technique indéniable, notamment grâce à sa participation, en collaboration avec Sunrise, à des projets de grande envergure (Vision d’Escaflowne en 2000, CowBoy Bebop, le film en 2001, RahXephon en 2002…). 

En 2003, c’est la consécration pour le jeune studio qui produit seul Fullmetal Alchemist, série au succès international conduisant d’ailleurs à la production d’un long métrage (Fullmetal Alchemist: Conqueror of Shamballa). Aujourd’hui, Bones est un studio qui compte, drivant notamment des licences à succès comme My Hero Academia. Cependant, en 2007, le studio avait encore besoin d’un hit en salles, produit par ses seuls soins, et c’est donc Sword of the Stranger qui fut mis en chantier afin d’atteindre ce but.

Sword of The Stranger

Un scénario basique mais efficace

Au niveau du scénario, Sword of the Stranger est une création originale, ne se basant pas sur un manga préexistant. Signé par Fumihiko Takayama, grande figure de l’animation japonaise ayant travaillé sur des saga mythiques (Gundam, Patlabor…), le récit ne brille pas par son originalité. Là n’est visiblement pas le but. Le film, pour Bones, se doit d’être un condensé de ce que le public japonais aime voir sur grand écran: une animation fluide, des dessins précis et de l’action survoltée. Pour se faire, Takayama ne tente pas de surprendre mais pond un récit se basant essentiellement sur les canevas scénaristiques des grandes œuvres du chambara japonais; plus particulièrement celui des années 70, avec ses Baby Cart, Lady Snowblood, Hanzo the Razor, caractérisés par une violence débridée et des trames construites autour de la vengeance et de la solitude du héros. 

Le public, emmené sur des territoires narratifs solides et digérés, pourra alors identifier personnages et enjeux sans grand effort. Construisant son histoire autour d’une série d’archétypes liés au genre, facilement identifiables et attachants (le rônin désillusionné, le jeune courageux mais sans défense, le guerrier ne vivant que pour le combat, le gouverneur malveillant…), Fukuyama élimine tout gras malvenu ou complexité narrative encombrante afin de ne se focaliser que sur une chose: l’efficacité d’un récit simple et haletant.

Sword Stranger

L’action se situe durant l’ère Sengoku (1477-1573), période de guerre civile marquée par les affrontements entre clans et l’inexistence d’un pouvoir central, précédant la fastueuse ère Edo (1603-1868). Kotaro, jeune garçon élevé par des moines et accompagné de son chien Tobimaru, se voit confier une pierre précieuse durant l’attaque du temple où il a grandi. Fuyant les combats et tentant de rejoindre un autre temple, il croise le chemin de Nanashi («sans nom»), rônin talentueux se teignant les cheveux pour cacher ses origines étrangères qui, poussé par les événements, le prend sous son aile, acceptant de le conduire à destination en échange de la fameuse pierre. Seulement, une milice débarquée de Chine, collaborant avec des seigneurs de guerre locaux, est elle aussi à la recherche du jeune garçon. Bai-Luan, chef de la troupe, fait en effet construire un immense autel sensé accueillir le sacrifice de Kotaro, lui apportant ainsi la vie éternelle. Dans cette milice, Luo-Lang, sabreur blond aux yeux bleus avides de combats et de destruction, se révèle être le plus féroce des adversaires qu’aura à affronter Nanashi qui, bien malgré lui, a pris le jeune orphelin en affection.

Sword of The Stranger

Des influences marquées

En bref, rien de bien nouveau mais une addition d’éléments ayant maintes fois prouvé leur efficience. Si Sword of the Stranger fut critiqué, c’est essentiellement pour cette raison. Ne proposant rien de réellement inédit, l’histoire peut logiquement être considérée comme une énième reprise d’archétypes et de ficelles scénaristiques éculées, ne faisant que juxtaposer une compilation de caractéristiques narratives «chambaresques». Néanmoins, c’est faire un bien mauvais procès à Fumihiko Takayama qui, à la vue de ces reproches, a bien atteint son but : proposer une histoire simple, aux tropes facilement identifiables – et par là même aisément compréhensibles, servant ainsi de trame à un métrage offrant au public des scènes d’action et d’animation de très haute tenue. Bien entendu, quelques faiblesses surviennent ici et là, comme le fait que l’on ne parvient jamais vraiment à saisir concrètement la spécificité de Kotaro, faisant de lui l’unique réceptacle de ce sacrifice sensé donner la vie éternelle (on ne saura d’ailleurs pas comment cela se matérialise exactement).

Si certaines influences assumées se dévoilent au niveau visuel et proprement cinématographique (nous y reviendrons), il faut aussi avouer que la plupart des personnages semblent quelque peu calqués sur ceux de la saga Rüroni Kenshin (Kenshin le Vagabond), œuvre magistrale de Nobuhiro Watsuki. En effet, tant au niveau du caractère (un samouraï discret et taciturne, traumatisé par son passé, ne se révélant réellement que dans l’adversité mais fuyant pourtant les combats après être devenu un vagabond anonyme) que du chara-design (un gabarit assez fin et des cheveux rouges), Nanashi n’est à priori qu’une copie quasi conforme du célèbre rônin balafré. 

De plus, son entrée en matière, apparaissant pour la première fois assoupi dans un temple abandonné, son kasa (chapeau) de paille lui couvrant le visage, est identique à celle du rônin intrépide Jubei dans le génial Ninja Scroll. Ensuite, Kotaro, jeune garçon sans défense poursuivi des forces qui le dépassent rappelle fortement le personnage de Yahiko Myôjin, saupoudré d’un touche de Kaoru Kamiya. Enfin, Luo-Lang, guerrier ne vivant que pour le combat et la recherche de celui qui pourrait lui faire honorablement obstacle, n’est par bien des des aspects qu’un ersatz de Saito Hajime. Rappelons encore que le but de Takayama n’est pas d’être original mais simple et efficace, reprenant ce qui a fonctionné ailleurs pour gagner en clarté conceptuelle et produire un «chambara basique» et facile d’accès en s’appuyant sur des protagonistes archétypaux, préférant la narration visuelle aux longs dialogues approfondis

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Bravoure contre lâcheté

Cependant, malgré ces emprunts forcément conscients, quelques thèmes et questionnements intéressants font surface. Bien entendu, comme dans la plupart des films du genre, la question de la tension entre principes et immoralité, bravoure et lâcheté ainsi que celle se rapportant à l’obéissance aveugle à l’autorité et aux véritables raisons d’actes présupposées nobles sont abordés. Ces questionnements sont, de façon simple mais limpide, posés par cette scène dans laquelle un moine qui vient de livrer un Kotaro promis à une mort certaine répond aux reproches de Nanashi en le mettant lui même face à ses contradictions. Celui-ci remue inconsciemment les souvenirs d’un passé que notre rônin au grand cœur voudrait laisser derrière lui. Les questions de l’altérité et du nationalisme sont aussi présentées sous un angle assez original, puisque les deux nations, Chine et Japon, sont tour à tour renvoyées dos à dos. Ici, et cela est rare, pas de manichéisme, pas de bon et de mauvais camp mais simplement des hommes empêtrés dans des considérations politiques et morales qui les dépassent. 

Sword of The Stranger

Que ce soit les chinois pétris de superstitions et de croyances mortifères ou les daymio japonais, médiocres et cupides pions d’une époque dont ils ne sont jamais à la hauteur des défis, chaque groupe en prend pour son grade. Fatalement surgit la question du racisme et de l’étrangeté, indiquée par le titre même du film: Nanashi, samouraï camouflant son altérité derrière de la teinture noire pour ne pas être ostracisé et Luo-Lang, européen pâle et blond ayant pris la résolution de vivre parmi les chinois et d’adopter de la plus rigoriste des façons leur code de l’honneur et de la chevalerie. Le plus ironique dans cette affaire, c’est que les deux plus grands guerriers que ces deux pays comptent dans leurs rangs ne sont au final pas des leurs, mais bien deux étrangers, n’agissant que pour des raisons beaucoup plus personnelles qu’une passion xénophobe. 

D’ailleurs, qui est l’étranger et quelle est cette épée que le titre Sword of the Stranger vient mettre en avant ? Nanashi ? Luo-Lang ? À vrai dire, il est fort possible qu’il s’agisse des deux, tant chacun est une épiphanie de ce racisme aveugle, reniant les qualités morales et les compétences martiales au profit d’une certaine idée du sang, du pur et de l’impur. Pour ces raisons, le scénario de Takayama, aussi simpliste et attendu soit-il au premier regard, est tout de même plus profond et plus réfléchi qu’il n’en a l’air, tant les différents sous textes développés et suggérés sont offerts efficacement à un public amené à se positionner sur des sujets qu’il n’aurait surement pas pensé trouver dans un anime d’action «blockbusterisé».

Sword of The Stranger

Une réalisation soignée

Ce scénario ne fut donc écrit que pour laisser toute la place possible à une réalisation chargée de démontrer les grandes qualités techniques du studio Bones en matière d’animation. C’est à Masahiro Andô, fidèle de la première heure, qu’est confiée cette tâche. Il faut dire que même si Sword of the Stranger est sa première réalisation et que son nom n’est pas particulièrement connu du grand public, Andô n’est pas non plus le premier venu. 

Actif et reconnu par ses pairs depuis le début des années 80, il s’impose comme un animateur clé incontournable avec la série Sailor Moon – dont il dirige l’animation sur trente épisodes entre 1992 et 1996- et plus encore avec des œuvres cultes telles que Patlabor 2 (Mamoru Oshii, 1993), Ghost in the Shell (Mamoru Oshii, 1995) , le segment Magnetic Rose de l’anthologie Memories (Kôji Morimoto, 1995), Jin Roh, La Brigade des Loups (Hiroyuki Okiura, 1999), Cowboy Bebop -dont il anime seul la totalité du climax – (Schinichiro Watanabe, 2001) ou encore Shin Hokuto no Ken (Takashi Watanabe et Takashi Watabe, 2003-2004), pour ne citer que quelques uns de ces glorieux faits d’armes. Lorsque le studio Bones, avec qui il a déjà régulièrement collaboré, lui propose le projet Sword of the Stranger, celui-ci y voit l’opportunité de dévoiler ses talents de metteur en scène et, respectant le cahier des charges, se décide à concevoir un travail ultra référencé de très haut niveau technique afin de coller à l’esprit du scénario de Takayama.

Ainsi, Sword of the Stranger se caractérise par une réalisation de première main, où chaque détail du dessin et de l’animation sont le fruit d’un travail visiblement méticuleux. Balayant l’entièreté des saisons, Andô nous promène dans un Japon médiéval, avec ces forêts fleuries et verdoyantes, ces campagnes et villages traditionnels ainsi que ces montagnes enneigées et glaciales, permettant à ce dernier de mettre en image un panel de décors somptueux évoquant les chambara de l’âge d’or et les estampes japonaises ou chinoises. On sent que rien n’est laissé au hasard. Les chevaux, par exemple, notoirement difficiles à dessiner et animer, ont été réalisés par des animateurs spécialement convoqués pour accomplir cette unique tâche.

Sword of The Stranger

La technique au service de l'action

Épaulé par Tsunenori Saito (directeur de l’animation et animateur-clé sur des oeuvres telles que la série Cowboy Bebop, FullMetal Alchemist, Space Dandy ou, plus récemment, My Hero Academia) et Yoshiyuki Itô (Vision d’Escaflowne, Hajime no Ippo, One Piece, Summer Wars…), Masahiro Andô livre un travail impressionnant de précision et de fluidité. Lorgnant dans sa mise en scène sur le tempo et le découpage des maîtres Kurosawa et Sergio Leone en ce qui concerne la dilatation du temps, les jeux de regards et les explosions de violences soudaines, notre homme parvient brillamment à emporter l’adhésion du spectateur grâce à un sens du réel percutant. 

Comme prévu initialement, notre réalisateur n’oublie pas de mettre en avant l’aspect sanglant et cruel des réalisations cultes du genre (jets de sang, membres amputés…). Chaque combattant use d’une arme particulière et déploie un style et des mouvements personnalisés. Son approche de l’animation se fait très souvent physique et sensorielle, insistant sur des détails peu pris en compte à l’accoutumée (buée du souffle des combattants, éclair de la lumière des sabres se réverbérant sur les visages, éclats de bois, neige qui s’envole sous les pas lourds des combattants, appréciation réaliste des obstacles naturels et de la pesanteur…) . 

Ses plans se font audacieux, utilisant tout le panel disponible pour immerger le public dans l’action. La caméra part du sol pour terminer au dessus des opposants en une série de travelling nerveux. L’image tournoie et la caméra semble souvent ne faire plus qu’un avec le regard que porterait un témoin oculaire. Le montage se fait souvent rapide mais n’empêche nullement l’extrême lisibilité des combats. Sans faire preuve d’un grand sens de l’innovation, Andô démontre une sensibilité cinématographique indéniable et, en bon artisan, sait utiliser les techniques à sa disposition à bon escient, sublimant des séquences dynamiques dont la fluidité n’a été que très rarement égalée. Le climax final, à savoir un combat dantesque de vingt minutes sur le gigantesque autel sacrificiel, vaut le visionnage du film à lui seul.

Sword of The Stranger

Il convient de juger une œuvre à l’aune de ses ambitions. Et tout indique que le but de Masahiro Andô sur Sword of the Stranger n’a jamais été d’atteindre la complexité scénaristique de L’Épée de Kamui, (Rintarô, 1985), ni l’audace graphique d’un Ninja Scroll. Ne sortant pas des sentiers battus, le film est un blockbuster d’action d’une redoutable efficacité ne proposant rien de nouveau… Mais le magnifiant de la plus brillante des manières !

En grand écart comme Jean-Claude entre l'Asie et l'Amérique, j'aime autant me balader sur les hauteurs du Mont Wu-Tang que dans un saloon du Nevada, en faisant la plupart du temps un détour dans les ruelles sombres d'un Tokyo futuriste.

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