Kilian Junker
Buvant les Stephen King comme la sirupeuse abricotine de mon pays natal, j’ai d’abord découvert le cinéma via ses (souvent mauvaises) adaptations. Épris de Madame Wilkes autant que d’un syndrome de Stockholm persistant, je m’ouvre peu à peu aux films de vidéoclub et aux poisseuses séries B. Après un parcours scientifique, j’étudie ensuite la biologie qui me pousse à chasser (pacifiquement) le loup durant la journée et à attendre le soir pour rejoindre le peuple lycanthrope de mes films d’horreur à deux balles. Puis la découverte d’un certain David Lynch, et plus particulièrement son indétrônable chef-d’œuvre Lost Highway, me file un uppercut qui me poussera définitivement à hanter les salles obscures. Aujourd’hui, j’erre entre mes cinémas préférés, les festivals de films et les bordures de lacs helvétiques bien moins calmes qu’ils en ont l’air.